Un autre voyage (30)

Image Jason Turgeon on Flickr

Il est soudain ramené en lui-même par un spasme juste au moment où sa sève jaillit et recouvre son torse que les deux femmes lapent avec des mines de chatte. A-t-il jamais éjaculé autant ?

Il se posera la question plus tard. Le train arrive en gare. 

  • Je descends ici mon cher. Merci pour le champagne. 
  • Je dois pour ma part continuer mes vérifications. 

Elles le laissent là, débraillé et poisseux. Il a juste le temps de se rajuster avant que quelqu’un monte. 

Il s’endort, épuisé. Il a à peine le temps d’entendre une remarque acerbe sur son avachissement.

S’ils savaient. 

Un autre voyage (29)

Photo Anne Briesen on Flickr

Les ondes de plaisir parties de son bas-ventre ont gagné à présent le reste de son corps.

Ce qu’il ressent est inouï. Il n’a pas encore joui mais les sensations que lui procurent les deux femmes depuis quelques minutes vont bien au delà d’une simple éjaculation. Il y a même quelque chose de mystique à être tout entier gagné par la jouissance.

Est-ce cela l’orgasme total ? Il a lu à ce sujet mais croyait à une légende.

Il ferme les yeux à nouveau et se voit désormais entre les mains de ses deux amantes. 

Il est sorti de son corps.

L’amour comme une drogue.

Mots  contraints : Sillon, rosée, herbe, aurore, pénétre, sabot, graine, authentique, logis

Aurore n’avait pas les pieds dans le même sabot et ne lésinait pas sur les moyens pour obtenir sa dose quotidienne d’herbe.

Aussi s’était-elle créé un solide réseau d’amants dealers à même de lui fournir le plus authentique des voyages dans les paradis artificiels.

De la graine de voyou me direz-vous. Mais qu’elle faisait manger dans sa main sitôt qu’ils avaient passé la porte de son logis. Car, pour dépendante qu’elle était à la weed, elle avait réussi à rendre ses messieurs encore plus accro au sillon de son décolleté. Et chacun d’entre eux aurait vendu son âme au diable pour avoir le privilège d’y déposer sa rosée.

Leur commerce était donc gagnant-gagnant.

Les oulimots des copains

Un autre voyage (28)

Elles viennent ensuite l’embrasser chacune à son tour. Il aime tout autant le goût de sa queue que celui de son cul mêlés à leur salive et au champagne et se dit que, probablement, il ne les aurait pas appréciés de la même façon en d’autres circonstances. 

Il n’a pas le temps de réfléchir plus. Si ces baisers ont été un instant de répit dans les douces tortures qu’il subit, les deux femmes se remettent à l’ouvrage. 

La voyageuse presse  ses testicules

La contrôleuse fait balancer son poignet le long de sa queue. 

Il vibre. Et va entrer en résonance. 

Un autre voyage (27)

La contrôleuse ne veut pas être en reste. Elle atrrape à son tour le flacon. 

  • Vous jouirez mon ami de toutes les façons. 

Le cul de l’homme est toujours offert. Elle y porte le goulot et pousse. Il rentre sans souci. 

Il pousse un cri, plus de surprise que de douleur. 

  • C’est qu’il n’est pas novice en matière d’anal ! 

Elle en semble ravie et fait coulisser le verre de plus en plus vite. 

Il râle 

Elle fait ressortir le col de la bouteille. De l’œillet travaillé coule un peu de brut qui se répand sur le siège. 

Elle le lape. 

Un autre voyage (26)

Alors, mon cher ami, que voulez-vous qu’on fasse ? 

Seul un gémissement s’échappe de sa gorge. Il n’est pas en état de dire davantage. 

Elles s’en satisfont.

  • Qui ne dit mot consent. C’est bien cela l’adage ? Alors continuons !
  • Connaissez-vous l’effet des bulles sur le gland ?

La voyageuse se tait et porte la bouteille à sa bouche. Mais, au lieu d’avaler, garde le liquide entre ses joues avant de coiffer le sexe de l’homme de ses lèvres. 

Elle n’a englouti que le bout. La voilà maintenant qui agite la tête. Le champagne coule en mousse le long de la tige de chair. 

Un autre voyage (25)

Les deux femmes s’interrompent un instant pour le considérer avec curiosité. 

  • En avons-nous fini avec lui ? 
  • Je ne le crois pas. Mais, nous l’avons vu toutes les deux, il est prêt à rendre les armes.
  • Et si nous lui demandions ce qu’il en pense ? 

Elles sont là, très près de lui. Leurs mains réunies enserrent la base de sa queue. Elles ont très légèrement relâché leur pression mais restent aux aguets. 

Leurs yeux ne cillent pas.

Les siens finissent par se fermer. Force lui est de s’avouer vaincu. Mais ne sait pas s’il doit demander grâce ou plutôt qu’on l’achève. 

Un autre voyage (24)

Une perle translucide vient d’apparaître à son méat. La contrôleuse est la première à s’en saisir du bout de l’index. Elle porte ensuite le doigt à ses lèvres avant de sourire, visiblement satisfaite. 

— Il est à point je crois. 

— Dites-moi donc ce qui vous permet de l’affirmer de façon aussi péremptoire. 

— Le terme exact ne me vient pas. Mais je l’ai sur le bout de la langue. Approchez-vous donc, cela va sans doute me revenir.

Les bouches des deux femmes s’unissent alors en un langoureux baiser. Puis la voyageuse se recule. 

— Je comprends parfaitement ce que vous voulez dire maintenant.

Un autre voyage (23)

Voyez-le ce gourmand qui réclame son dû. Faut-il le satisfaire ? 

Non, je ne le crois pas. Il doit attendre un peu.

J’ai une idée je crois. 

Les deux femmes, à ces mots, se redressent ensemble et ouvrent sa chemise. Il est là, presque nu et tout à leur merci. 

  • Pensez-vous mon amie qu’il ait le sein sensible ? 
  • Il faut le vérifier. Mais agrémentons ça. 

Un petit peu de brut et le tour est joué. Deux bouches avides avancent et coiffent ses tétons. Les mordillent aussi. 

Cela ne suffit pas. Deux caressantes mains se partagent sa queue. 

C’en est presque inhumain. 

Un autre voyage (22)

Il tente de projeter son cul en avant. Il a envie de sentir le col de la bouteille forcer ses chairs et les bulles pétiller en lui. Il en palpite. .

Mais on ne fait que l’effleurer. Avec une lenteur extrême, ce qui le plonge sciemment dans les affres de la frustration.

Il est pris entre deux feux : d’un côté cette main qui le branle sans qu’il ne puisse jouir et, de l’autre, son anus qui hurle une faim dont on ne veut pas le rassasier . 

Il se mord les lèvres pour étouffer un gémissement.

Elles le regardent. Et en sourient.