Pénombre

Je vais pour la rejoindre, elle m’a rendu fou. Mais elle éteint et part, ombre dans le couloir. Tout est sombre chez moi. Où s’en est-elle allée ?

J’entends soudain sa voix.

  • Je ne suis pas très loin. Trouve-moi et alors je serai toute à toi. 

Cela vient du salon. Je m’y rue, prêt à tout. Elle est dans la pénombre,allongée sur le dos et les jambes écartées pendant sur le tapis. Je distingue ses doigts qui jouent entre ses cuisses et sa respiration s’est d’un coup saccadée. 

  • Je t’ai trouvée je crois. 

Je souris, triomphant. 

  • Viens vite alors Chéri. 

Progression

Elle glisse un doigt en moi sans la moindre hésitation. Je l’avale avec une aisance qui la décontenance un instant. Puis elle finit par siffler entre ses dents.

— Serais-tu plus gourmand que je ne l’espérais ? Attends donc mon gaillard.

Sans autre forme de procès, son majeur rejoint son index qui, le premier, me forait. Il ne rencontre pas de difficultés lui non plus. Ce qui semble la mettre en joie

— Jamais deux sans trois ? Vous m’intéressez mon cher.

Elle sort ses deux doigts, ajoute un annulaire, et me reprend ainsi. Je souffle sous l’assaut mais l’accepte. C’est bon. Elle fouille un moment avant de s’exclamer.

— J’en mets un quatrième ? Mais jusqu’où irons-nous ?

Elle joint le geste à la parole. Seul son pouce reste désormais à l’extérieur de mon cul. Elle entre, sort et fait pivoter son poignet. Je sens que son manège m’ouvre encore un peu plus. Je me tends vers sa main. Elle cesse son mouvement, prend une grande respiration et finit par lâcher.

— Tu m’offrirais donc là l’ultime sacrifice ?

Je ne lui réponds rien. Mais le regard que je lui lance est lourd de défi.

Muse du soir

Toi que je ne connais qu’à travers un écran,

Quelques mots échangés sur la messagerie, 

Si tu voulais m’avoir, tu gagnas ton pari

Car, tu ne le vois pas mais j’ai le vit bandant 

Tu n’as qu’un mot à dire. Et immédiatement, 

Tu auras cet extrait depuis ma galerie

Tu m’excites tant, c’est de la sorcellerie. 

Et je suis soulagé là en te le disant 

Nous ne sommes, je crois, pas vraiment destinés

À plus que ces échanges nous abandonner 

Car la géographie nous joue un vilain tour

Je me contente donc de te bouffer des yeux

Mais, qui sait, si jamais le destin malicieux 

Nous autorisait à nous croiser un beau jour ? 

Jeux de main

J’étais, je pense bien, plus expérimenté 

Que vous à la pratique et je vous ai offert

Mon corps volontiers pour que vous puissiez la faire

Une première fois. Vous sembliez tentée

****

Je me suis mis en place, vous avez hésité

Avant de mettre un doigt. J’allais vous stupéfaire 

En étant accueillant, sans en avoir souffert, 

De toute votre main. Vous voilà contentée

****

Nous avons plusieurs fois réitéré l’action 

C’est devenu, je crois, une de nos passions 

Moment incontournable de nos retrouvailles. 

****

Et ce n’est sûrement que le premier palier

Nous voilà désormais inextricablement liés 

Bien plus que par d’hypothétiques épousailles. 

Un autre voyage (23)

Voyez-le ce gourmand qui réclame son dû. Faut-il le satisfaire ? 

Non, je ne le crois pas. Il doit attendre un peu.

J’ai une idée je crois. 

Les deux femmes, à ces mots, se redressent ensemble et ouvrent sa chemise. Il est là, presque nu et tout à leur merci. 

  • Pensez-vous mon amie qu’il ait le sein sensible ? 
  • Il faut le vérifier. Mais agrémentons ça. 

Un petit peu de brut et le tour est joué. Deux bouches avides avancent et coiffent ses tétons. Les mordillent aussi. 

Cela ne suffit pas. Deux caressantes mains se partagent sa queue. 

C’en est presque inhumain. 

Dans les boutiques

Librement adapté d’une photo d’Isabelle from Paris

S’IL VOUS MANQUE un peu de monnaie pour payer votre acquisition, ne proposez pas au marchand de le sucer pour le surplus, surtout si sa femme vous écoute.

(Pierre louÿs : Manuel de civilité pour les petites filles à l’usage des maisons d’éducation)

Il se peut qu’en boutique, par inattention,

Vous manquent quelques sous pour payer vos emplettes

Et je sais ce à quoi vous pouvez être prête

Afin que du montant vous fassiez la jonction

Je connais votre goût pour la négociation

Ainsi que celui que vous avez pour le vit

Et ce serait moins par nécessité qu’envie

Si vous deviez proposer une fellation

Alors je vous soupçonne de le faire exprès

Pour téter une pine. Et je sais bien qu’après

Le commerçant, pour vous, sera aux petits soins

Il faudra cependant faire bien attention

Que l’épouse ne soit au fait de la passion

Qui le pousse à vous faire crédit sans besoin.

Talentueuse

Mots contraints : Savoureux, balance, fermé, hommage, envie, talentueuse, cadeau, dureté, lourd

 

Tu es talentueuse et tu sais bien jouer 

Du moindre de tes charmes. J’aime en particulier 

Ton cul qui se balance et donne des envies

Au plus sage des hommes. Alors lorsque tu l’offres

À ma bouche et mes mains c’est le plus beau cadeau 

Que l’on puisse me faire. Il est si savoureux. 

Et puis tu n’es fermée à aucune hypothèse. 

Aucun de mes désirs n’est excessif pour toi. 

J’y pense en ce moment. Mon sexe se fait lourd

Et d’une dureté que tu apprécierais. 

Alors je me caresse et lorsque je jouirai 

Ce sera en hommage à toi ma bien aimée 

L’écrivain

Il s’en est fallu de très peu, de presque rien. Nos trajets auraient pu simplement se croiser mais nos existences demeurer parallèles. Et puis il y a eu cette brise légère qui a porté vers toi ces mots que j’écrivais. Tu as rougi, souri, tu n’étais pas choquée. Pourtant c’était très cru ce que je rédigeais. Tu es venue vers moi ma feuille dans la main et tu as déclaré qu’elle avait de la chance celle qui m’inspirait de si torrides mots.

— Et s’ils étaient pour vous ? 

— J’en serais très flattée. Et croyez-moi Monsieur je ne laisserais pas repartir leur auteur sans l’avoir épuisé de douces attentions 

Et tu as pris ma main, l’as portée à ton sein 

— Sentez-vous à présent l’effet qu’ils ont produit ? Et je ne peux ici décemment vous montrer ce qui peut se passer un petit peu plus bas. Mais si vous me suivez vous en saurez plus long. Et je connais un coin qui serait très propice

J’ai payé ma conso. Et puis je t’ai suivie. Je voulais savoir : je n’ai pas été déçu.

Et, depuis ce doux moment, tout ce que j’écris m’est inspiré par toi, ma muse mon amie, mon amante et bien plus. Tu as rempli ma vie. 

Un sonnet au poin(g)t

Je vous ai étonnée par ma grande souplesse

Alors que vous poussiez quelques doigts délicat

En moi. Souvenez-vous pourtant que, sans tracas,

Je vous avais confié vouloir cette caresse.

****

Ce fut fait doucement, d’une infinie tendresse,

Et vous êtes arrivée, sans perte ni fracas,

À mettre votre main. J’ai soufflé : « Eurêka ».

J’avais atteint mon Graal. Grâce à vous Votre Altesse.

****

Le chemin, défriché, accueillera j’espère,

D’autres exploration. J’ai mon point de repère

Et je sais désormais jusqu’où me dépasser.

****

Et me demande même, avec appréhension.

Si je pourrai un jour vivre cette passion

Plus régulièrement. Je ne puis m’en passer.

Sonnet candauliste

Tu as les yeux sur moi, les jambes grand ouvertes, 

Et tu attends ton dû. Tu l’auras c’est certain

Je te dois mon entrée dans ce lieu libertin 

Et je te saurai gré de cette découverte 

****

Je sais ton mari là : il n’y a pas d’alerte,

Il nous épie derrière une glace sans tain.

Il guette je le sais, le moment opportun,

Lorsque de mes giclées je t’aurai recouverte;

****

Il viendra donc laper, sur ton ventre blanchi,

Les gouttes de mon foutre. Et son sexe avachi

Pourra se redresser et prendre du service 

****

Et quand il bandera de façon convaincante

Il pourra t’honorer à son tour mon amante. 

Passer après un autre est l’un de grands vices.