Le quatorzième dessert (6)

Ses mains sont sur mes fesses, comme si elle voulait m’ôter toute possibilité de recul. Je n’en ai aucune envie. L’air frais me pique un peu les cuisses mais mon sexe coulisse dans un fourreau humide et chaud et cette fellation est prodiguée avec tant de passion et de science que je voudrais qu’elle ne se finisse jamais. Cette sensation d’un plaisir qui va crescendo et semble sans limite est telle que je dois me mordre les lèvres jusqu’au sang pour ne pas hurler. 

Mais nous devons rejoindre nos convives. Elle le sait et exagère le ballet de sa langue. 

Le quatorzième dessert (5)

– Voyons à présent ce que tu caches là-dedans, j’en salive d’avance. 

Avant même qu’elle ne finisse sa phrase, elle défait ma ceinture ainsi que les boutons nécessaires, de sorte que je me retrouve pantalon et caleçon aux genoux. Ma verge, désormais libre, oscille lentement, pointée vers son visage. Elle s’en saisit, presque avec tendresse. 

– Oh que c’est doux ! Et chaud ! Mais c’est qu’il tremble ! Il ne faudrait pas qu’il se refroidisse !

Je n’ai pas le temps de dire ouf : sa bouche vient coiffer mon gland puis, très vite, glisse le long de ma hampe, jusqu’à me gober jusqu’à la garde. 

Le quatorzième dessert (4)

Je parcours à sa suite les quelques mètres qui nous séparent de l’abri salvateur d’une haie de buis comme un automate. Elle se plante ensuite devant moi et me caresse la joue. 

  • Voilà, personne ne nous verra ici, et je peux t’assurer que j’en sais quelque chose. Rassuré ?

Je n’ai pas le temps de répondre : elle s’agenouille et vient appuyer ses lèvres carmin sur la bosse qui déforme ma braguette. Les choses sont trop soudaines pour que je sois surpris par cette non-première pour elle. Je ne parviens même pas à me demander qui elle a déjà pu emmener jusqu’ici. 

Le quatorzième dessert (3)

Je n’ai pas le temps de faire un pas : son mégot à peine écrasé dans le cendrier, elle vient empoigner mon service trois pièces à travers le tissu de mon pantalon. 

  • Tu as quelque chose pour moi ici je crois, on peut déballer le paquet ? c’est Noël, non ?

Il fait frais mais la pression de ses doigts qui glissent le long de ma queue me brûle presque. Son audace me coupe le souffle mais je parviens tout de même à murmurer un « pas ici » désespéré. Elle lâche mon entrejambe sans se départir de son sourire et prend ma main. 

  • Viens ! 

Le quatorzième dessert (2)

J’ai à peine touché à mon assiette, complètement focalisé sur ce qui se passe entre mes jambes et, sitôt la dernière gorgée de mon expresso avalée, je prétexte une soudaine envie de cigarette pour filer dans le jardin. Elle, attrape paquet et briquet et se propose de m’accompagner. 

Elle allume sa clope à peine la porte-fenêtre refermée derrière nous et me lance un regard trouble en recrachant sa fumée. 

  • Je me ferais bien un cigare plutôt. Tirer sur un gros truc après un bon repas c’est le kif.

Je ne pense plus qu’à trouver un coin à l’abri des regards. 

Le quatorzième dessert

Nous sommes à la fin du repas et, depuis que nous sommes à table, ma belle-sœur n’a pas cessé de faire glisser son pied  le long de ma jambe sans se départir d’un air innocent en participant aux conversations. Je parvenais à garder un semblant de contenance jusqu’à présent mais, depuis que les desserts sont sur la table, ses orteils me massent la queue à travers mon pantalon tandis qu’elle minaude sur le manque de sucre d’orge parmi les friandises présentes. C’est ce qu’elle préfère dit-elle en se passant la langue sur les lèvres.

Je ne tiendrai jamais jusqu’au café. 

Croire au Père Noël

Cela devait être un joli réveillon en tête à tête mais, quand je suis arrivée, mon chéri n’était pas seul. Il avait certes respecté la tradition en étant habillé de rouge et en  portant un joli collier de barbe blanche,mais ce que je n’avais pas prévu en revanche c’est qu’il y aurait toute une collection de rennes et de lutins et encore moins que ce serait moi le cadeau de toute cette assemblée.

Je l’avoue, j’ai eu peur et j’ai immédiatement tourné les talons. Et maintenant je pleure d’avoir fui et de ne pas avoir cru au Père Noël.

Gare à elle

Mots contraints : Trop, enfer, sensation, lumière, perdre, attente, loin, douceur,  variation. 

Cette fois c’en est trop ! Je vis un enfer depuis que je l’ai croisée et j’ai la sensation que je n’ai plus la lumière à tous les étages. Bref, je suis en train de perdre la boule. 

Pour quelle raison ? Cela fait une semaine que je vis dans l’attente d’un mot ou d’un geste de sa part, sept longs jours loin d’elle sans qu’elle ne daigne se manifester. 

Je l’avoue, sa douceur me manque. Mais pas que. Les attentions un peu plus piquantes qu’elle pouvait avoir à mon égard également car jamais je n’avais connu tant de variation que quand elle joue avec mon cul. 

Elle me manque mais il ne faut pas pousser. Je suis à deux doigts de me jeter à d’autres pieds.

Les oulimots des copines et des copains

Tout sauf un échec

La partie n’est commencée que depuis quelques coups et je sais déjà qu’elle est perdue pour moi. Il ne lui a suffi que de quelques savantes manœuvres pour me déstabiliser.

Je dois le concéder, j’ai eu l’imprudence de lui exposer mon flanc en tentant un assaut frontal et, non content de parer mon approche, elle s’est engouffrée dans la brèche que j’avais laissée.

Me voilà donc à nu devant elle, mes défenses mises en pièce et je n’ai d’autre choix que de capituler sans condition. 

Moi qui me prenais pour le chevalier blanc, me voilà maté par cette Reine noire. 

L’affaire est dans le lac

Assis au bord de l’eau, j’essaie de tromper mon ennui en jetant des petits bouts de pain aux cygnes et aux canards. Puisque nous sommes dans le registre animal, je me dis qu’elles m’ont posé le lapin le plus magistral de mon existence. 

Je me suis pris pour une bête de séduction et j’ai couru deux lièvres à la fois. Mal m’en a pris surtout quand, par péché d’orgueil, j’ai donné les rencards au même endroit.

Elles se sont sûrement trouvées et sont parties ensemble. Mon rêve de plan à trois est tombé dans l’eau. 

Adieu veaux, vaches, cochons, couvées.