Attraction des extrêmes (25)

Il ne savait pas ce qu’il risquait. Tout juste savait-il qu’il pouvait ainsi déborder du rôle qu’elle lui avait attribué. Alors il avait stoppé son geste. Sans toutefois retirer ses mains. Et son regard s’était fait interrogateur. Pas suppliant, juste curieux. Ce n’était certainement pas la démarche qu’il fallait adopter. Tant pis. Il était prêt à en assumer les conséquences. Quelles qu’elles soient.

Elle l’avait toisé pendant d’interminables secondes.

Puis sa bouche s’était éclairée d’un sourire carnassier.

— J’aime beaucoup les soumis qui prennent des initiatives

C’était une invitation. Qui contenait une mise en garde. Il ne devait pas se louper.

Attraction des extrêmes (24)

Ils avaient passé un moment ainsi, elle à fourrager en lui, lui à s’ouvrir un peu plus à chaque poussée. Et puis il était arrivé à sa limite et, sans utiliser de safe word, lui avait demandé s’ils pouvaient cesser.

Elle aurait pu rester sourde à cette requête non formulée selon les règles. Mais elle comprenait son inexpérience. Alors elle s’était lentement retirée, lui offrant ainsi une formidable sensation de béance.

Puis elle l’avait longuement cajolé contre son sein. Il en retirait une certaine fierté. Celle d’avoir été à la hauteur de ses attentes.

Et il l’avait saisie aux hanches.

La fin…

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Popins avait ouvert les variations avec un lipogramme. Je les clôture avec le même exercice.

La Tatra stoppa. Kaputt. Aucun survivant dans l’amas tordu. Ah si, un gars. Mais pas brillant. Du sang partout sur lui. Il allait mourir dans la toundra mais n’y croyait pourtant pas, lavant son tibia qui saillait du pantalon. Sans savoir qu’un vilain inconnu voyait tout ça, tapi à l’abri d’un buisson, sans compassion. La cata.

Attraction des extrêmes (23)

Elle avait poussé un peu plus franchement et il n’avait pas fallu longtemps avant que quelques rotations de poignet n’aient raison de ses dernières résistances et qu’il n’accepte sa main entière.

Il était conscient de l’enjeu de sa démarche car il avait aidé à la manœuvre en cambrant un peu plus ses reins, comme pour plus s’ouvrir, et en projetant lentement mais résolument ses fesses vers ce qui les pénétrait.

Ils y étaient. C’était un objectif commun et ils l’avaient réalisé ensemble. Elle en avait poussé un soupir victorieux. Lui, un grognement de satisfaction.

Leur victoire se passait de paroles.

Attraction des extrêmes (22)

Dans la position qu’il avait prise, il lui était impossible de la voir. Et donc de juger de sa satisfaction sur son visage. Alors il se basait sur les intonations de sa voix. Et à entendre ses mots et soupirs tandis qu’elle poussait ses doigts (combien y en avait-il à présent ?), il avait l’impression qu’elle était contente de lui.

Elle le félicitait ainsi en effet, agréablement surprise par le fait qu’il était largement aussi anal que ce qu’il lui avait annoncé. Car elle aimait les hommes qui jouaient franc jeu.

Jusqu’où pouvait-il aller ? Il était temps de joindre le pouce.

Nocturne

Une discussion qui n’en finit pas

Parce que personne ne veut la conclure

Alors que la nuit avance, sûre

Et que les armures tombent à bas

On se révèle parfois bien plus en parlant

Avec une personne lointaine

Dont on se sent proche

Qu’avec une mitoyenne

Qu’on a mise dans sa poche.

Et c’est nettement plus troublant

Alors l’échange continue

On dormira bien assez tôt

Ca pourrait être de la folie. C’est plutôt

Une si belle façon de se mettre à nu.

Demain sera un autre jour, évidemment

Mais je conserverai dans un coin de ma tête

Cet échange charmant

Attraction des extrêmes (21)

Il avait senti de nouveau le froid du gel entre ses fesses. Cependant ce n’était plus un jouet qu’elle allait lui proposer à présent. Mais une partie d’elle.

Il se savait souple. Elle avait pu en juger. Mais on ne pouvait présumer de rien avec du vivant. Tout au plus avait-il pu constater lors de leur discussion que ses mains étaient fines et douces.

Il la voulait toutefois. Et il avait confiance en elle. À lui de se présenter à elle de la meilleure des façons possibles.

Ses premiers doigts étaient passés avec aisance. Elle l’avait remercié d’être si accueillant.

Attraction des extrêmes (20)

Combien de temps l’avait-elle fessé ? Avec combien d’accessoires en plus de ses mains ? Il en avait complètement perdu la notion, tout entier qu’il était à l’écoute de ses sensations. 

Elle savait à merveille cajoler après un coup un peu plus appuyé ou, au contraire, marquer un peu plus sa peau après l’avoir étreint. Alors il n’avait pas cherché à l’arrêter. Et, si ses fesses cuisaient un peu à présent, il trouvait cette chaleur enveloppante.

Ils avaient toutefois décidé tacitement de s’en tenir là pour la flagellation. Mais il restait tant à explorer.

Un gant de latex entourait maintenant sa main

 

Attraction des extrêmes (19)

La caresse des lanières l’avait fait frissonner. Le premier coup lui avait arraché un cri. Plus de surprise que de douleur. Elle ne voulait pas le traumatiser et avait opté pour la progressivité du châtiment. Mais, privé de la vue et de l’ouïe, il ne pouvait que spéculer sur ce qui allait arriver, ce qui décuplait sa sensibilité.

Elle avait un peu attendu pour le deuxième. Comme pour le faire languir. Il en avait gémi. Et puis elle avait imprimé sa cadence dans ses chairs.

Elle avait apprécié sa résistance.

Il avait aimé résister à la tentation de crier grâce.

Attraction des extrêmes (18)

Le priver de ses sens serait un bon début. Le réduire au silence aussi. Il s’était donc retrouvé avec bouchons d’oreilles, bâillon et masque. Et puis elle avait pris ses mains et l’avait déplacé de façon erratique, le faisant parfois tourner sur lui-même. Elle voulait ainsi le désorienter. Et, à le voir osciller au bout d’un moment, elle avait compris qu’il l’était. Alors elle lui avait fait poser front et mains sur un mur. Ce faisant, elle s’offrait aussi la vue de ses reins dont, toujours bravache, il exagérait la cambrure.

C’était l’heure de prendre le chat à neuf queues