Elle est nue, allongée sur le king size qui trône dans la suite qu’il a réservée pour la circonstance. C’est leur première fois et, pour rien au monde, il ne voudrait que la fête soit gâchée. Alors il a tout prévu. Depuis le bouquet de fleurs pour l’accueillir à sa descente du train jusqu’à l’immense chambre de cet hôtel dont on lui a vanté l’efficacité et la discrétion du room service. En passant par le VTC dont la noire berline allemande les a transportés jusqu’à destination dans un silence feutré, bien à l’abri des rumeurs de la ville.
Elle le regarde, l’air ravi. Pour le moment tout s’est passé comme dans un rêve et elle n’attend plus que le moment où elle pourra s’abandonner aux caresses de ses mains ou de sa bouche. Il n’a, quant à lui, pas l’air d’être pressé et se contente pour l’intant de s’abandonner à la contemplation des courbes de sa partenaires. Il est vrai qu’elle est belle dans sa maturité. Elle n’a certes plus la plastique arrogante de ses vingt ans. Mais le temps lui a conféré un indéniable supplément d’âme en arrondissant ses pleins et ses déliés. Elle les croit pourtant alourdis. Il va tout faire pour l’en détromper.
A commencer par une séance de photos. Il veut l’immortaliser sous toutes ses coutures. Pas au smartphone, non, ce serait lui faire offense. Alors il sort de l’ombre son reflex qu’il a pris soin de visser sur un trépied. La lumière a juste ce qu’il faut de douceur et il serait dommage qu’un flou de bouger ne dénature sa belle.
L’idée l’amuse. Elle va jouer les modèles et il sera son directeur. Elle commence par se redresser et, maintenant agenouillée, lui tourne le dos en se cambrant, la masse de ses cheveux soulevée libérant la gracilité de sa nuque. Elle est parfaite ainsi. Une vraie odalisque et, tournant autour de la scène, il la mitraille sous tous ses angles. Elle lui offre maintenant sa poitrine que ses bras en corbeille rehaussent légèrement. On n’entend que le bruit de l’obturateur. Leur complicité se passe de paroles. Elle semble savoir ce qu’il désire et il sait prendre ce qu’elle lui offre. Et ils prennent leur temps. Jusqu’à cette revisite de l’Origine du Monde qu’elle lui propose, ses jambes ouvertes faisant apparaître la plénitude de son sexe à la toison naturelle. Il l’a voulu ainsi. Elle le lui a accordé. Elle n’aime pas voir ses lèvres glabres de toute façon. Est-ce cette façon qu’elle a eu de s’offrir ? Une tension sexuelle presque palpable semble avoir envahi la pièce. Elle respire un peu plus vite et se sent couler tout doucement sur les draps. Quant à lui, ses yeux ont pris un éclat presque amoureux et la bosse de son sexe tendu déforme maintenant son pantalon
Il est temps de faire une pause. La séance a duré un moment et il faut se restaurer. Il est tard mais, comme par magie, un plateau de victuailles a fait son apparition. L’établissement est à la hauteur de sa réputation se dit-il. Ils prennent place de part et d’autre de la table. Elle est restée nue et, afin qu’ils soient à égalité, lui a proposé de se dévêtir. C’est donc dans le plus simple appareil qu’ils picorent, se donnant mutuellement la becquée. C’est touchant.
Et puis, subitement, leurs expressions changent. L’affection un peu amusée de leurs regards fait place à un désir animal. Ils se veulent maintenant, peau contre peau, ventre contre ventre. Et c’est avec une autorité qu’elle ne se connaissait pas qu’elle l’entraîne sur le matelas.
Elle ouvre les jambes à l’équerre. Il voit maintenant sa vulve luire. Mais il ne veut pas la pénétrer. Pas encore. Il a soif de sa source. Alors il s’agenouille entre ses cuisses et prend délicatement ses grandes lèvres entre ses dents et les aspire. Elle se tend, arque son corps et un gémissement lui échappe. Il sait qu’il est dans le vrai. Il ne va pas la laisser ainsi. Alors, pendant un long moment, il va jouer de ses doigts et de sa bouche sur son sexe, alternant puissantes succions, légers aplats de langue et mordillements. Mais toujours avec une infinie délicatesse. Jusqu’à ce qu’elle crie son plaisir et broie ses tempes dans un mouvement spasmodique. Et puis son corps se relâche. Il se relève alors sur ses coudes et l’observe. Elle est rouge, échevelée et ses yeux brillent. Elle prend son visage entre ses mains et le tire à elle.
— Viens !
Il bande toujours, presque douloureusement. Et soudain il pense aux préservatifs qui sont restés dans la salle de bain. Pas question de briser ce moment en se levant pour aller chercher les capotes. Il lui lance un regard désolé.
— Je ne… On ne va pas faire sans, si ? Je ne voudrais pas…
Elle prend à présent ses hanches et le fait asseoir à califourchon sur son ventre. Il a son érection dans le sillon de ses seins.
— Pour ce que je veux de toi maintenant nous n’en avons pas besoin. Ce sera sûrement l’objet d’un autre round mais, là, je te veux sur moi. Pas dans moi.
Elle s’est légèrement redressée et, calée par les oreillers tète délicatement son gland en faisant rouler sa hampe contre sa poitrine. C’est plus qu’il n’aurait jamais osé espérer. Elle n’est pas de ces filles qui croient qu’une bonne pipe passe avant tout par l’absorption de tout le membre et une aspiration Dyson. Bien au contraire. Il ressent tout le plaisir qu’elle peut prendre à l’avoir dans sa bouche et à faire monter son excitation. La voilà maintenant qui l’enserre de ses globes entre lesquels il coulisse doucement. Avant de lui agacer de nouveau le frein du bout de ses dents.
Il sait qu’il ne résistera pas très longtemps à ce traitement et, déjà, un peu de sa rosée se met à perler de son gland. C’est le signal qu’elle semblait attendre. Alors elle le prend dans sa main et l’agite en le dirigeant vers ses tétons. Il rend les armes et l’inonde de grandes giclées de foutre épais. Elle doit être sorcière car il ne se serait jamais cru capable d’éjaculer autant. Elle est maintenant couverte de lui de la gorge au ventre. C’est alors qu’elle y passe l’index avant de le lui fourrer entre les lèvres. C’est la première fois qu’il se goûte depuis la peau d’une femme. Il aime. Alors il la nettoie de sa langue comme une chatte le ferait avec ses petits avant d’aller l’embrasser. Ils mêlent leurs salives à ses fluides. C’est bon.
Ils vont rester longtemps enlacés, avant que le sommeil ne les gagne. Et puis quand il se réveillera elle aura disparu. Une autre vie l’attend dont il ne fait pas partie.
Elle aura été le songe de cette nuit d’été. Il ne l’oubliera pas. Et la carte SD de son appareil l’y aidera. Longtemps.