Un dimanche en terrasse

Elle fume. Une cigarette slim, ce que je trouve extrêmement élégant. D’ailleurs tout en elle est classe en plus de sa tenue décontractée et chic. Son port de tête, sa posture, plus généralement, et ses gestes lents et mesurés quand elle porte sa tasse à sa bouche. Elle est certainement une femme du monde. De celui que je ne fréquente pas. Alors je me contente de l’observer. De loin, à la dérobée. 

Mon regard est-il par trop insistant ? 

Elle finit par détourner la tête vers moi et ses yeux accrochent les miens. J’esquisse un sourire timide qu’elle me rend dans une version beaucoup moins réservée. Il y a un peu de défi dans son attitude. Serait-elle moins sage qu’elle ne veut le laisser paraître ?

Et puis, subitement, elle tire sur le devant de sa robe et m’expose ses seins. Cela n’a duré qu’une fraction de seconde et je suis médusé. Elle me bouffe littéralement des yeux à présent et, sous le vernis de la bourgeoise, je vois poindre toute l’animale sensualité de cette femme qui me cherche ouvertement. Elle a maintenant un comportement de chatte en chaleur et semble se moquer éperdument que cela se remarque. De mateur me voilà proie. L’oxygène me manque, il me faut réagir. 

Alors je me lève. Je dois passer outre ma réserve et lui parler. Je vais pour ma rejoindre à sa table mais un homme se penche vers elle, qu’elle embrasse goulûment. La place est prise. Tant pis. J’ai manqué d’à propos. 

Je vais tourner les talons quand elle me fait signe de m’approcher. Il se joint à elle dans son invitation. Je ne comprends plus rien ou, plutôt, je crois trop bien comprendre. Et subitement le champ des possibles s’élargit. Ils sont beaux tous les deux et cela va être un plaisir d’être à leur service si c’est cela qu’ils veulent. Je m’avance vers eux. Ils me proposent un siège. Et, sans la moindre gêne, elle pose un baiser juste au coin de mes lèvres. Il me serre la main et sa poigne est virile. Tout ça est prometteur 

Nous faisons connaissance. Il y a un bon feeling et très vite je sens leurs mains se rejoindre sur mes cuisses. Très haut. 

—Allons-y. Tu veux bien ? 

Elle a donné le signal du départ. Je ne sais pas où nous allons. Chez eux ? Peut-être ailleurs ? Je m’en fous, je les suis. Nous allons nous mêler, nous prendre, nous aimer. Et c’est tout ce qui compte 

Nuit câline

Je me souviendrai longtemps de cette soirée. 

Pour son intensité. Car aucune des combinaisons possibles entre deux garçons et deux filles n’a été oubliée. Et je dois avouer que préparer alternativement Monsieur et Madame de ma bouche avant de les mettre en relation ne m’a pas déplu. D’autant plus que j’étais encouragé par les mains de Mademoiselle sur ma queue.

Mais ce que je retiendrai surtout c’est la liberté avec laquelle nous avons évolué durant ces heures. Tout n’a été fait que par désir. Le sien propre mais surtout celui qu’on peut  donner aux autres.

C’était une première.

Je reviendrai

A Paulo Minus

Il s’était attardé sur les seins qui lui étaient offerts et, très vite, il avait commencé à en réhumidifier les pointes du bout des lèvres à peine avait-il fini de les sécher. Elle avait alors pris son visage entre ses mains pour lui dicter le temps à accorder à chaque téton. 

— Mais vous êtes gourmand ma parole. Venez donc plus bas, je crois qu’il faut aussi me sécher… Là … 

Et elle lui avait amené la main jusqu’à son entrejambe. Il avait découvert un abricot lisse et gorgé de jus. Elle était dans un drôle d’état et cela nécessitait des soins.  

Pectus Friction

Il avait commencé doucement, timidement, se contentant de frotter les parties les plus neutres de son corps. Il avait pourtant des envies. Mais il attendait qu’elle manifeste les siennes. Ce qui n’avait pas manqué d’arriver 

— Vous n’avez pas séché ma poitrine ! Vous voulez que j’attrape une bronchite ? 

Ce regard qu’elle lui avait lancé. Et ces tétons toujours dressés et qui le défiaient. 

Alors il avait pris une serviette sèche et avait enveloppé son sein gauche. La friction s’était faite caresse. Sa main épousait le galbe du globe de chair. Il n’y en  avait ni trop ni trop peu. C’était parfait. 

Escapade

Mots contraints : Goûter, masque, retrouvailles, lys, maîtresse, château, rendez-vous, après-midi, enfin.

Je lui ai donné rendez-vous dans un Relais et Châteaux en début d’après-midi ce samedi afin que nous puissions goûter les plaisirs du parc avant de nous enfermer dans la suite que j’ai réservé pour nos retrouvailles. Car il est prévu une version bien plus charnelle que nature du Lys dans la Vallée pour ce week-end. 

Et cette fois je ne l’abandonnerai pas au milieu de la nuit pour rejoindre mon foyer. Ça n’a pas été facile mais j’ai enfin osé jeter le masque : à compter de ce jour je ne cacherai plus ma maîtresse. Je le lui dois bien. 

Nudus et spongiam

Il avait réglé les consommations tandis qu’elle prenait l’escalier en colimaçon qui descendait aux toilettes. Et puis il l’avait rejointe. 

Elle n’avait pas perdu de temps. Sa robe gisait maintenant au sol.

— Si vous avez froid je peux affirmer que ce n’est pas aux yeux.

— Cessez donc de dire des âneries et frictionnez-moi. J’ai besoin de chaleur.

Et elle lui avait tendu un carré de tissu éponge. 

Il avait hésité un bref instant. Elle était trop pour lui. 

— Eh bien, qu’attendez-vous ? De l’aide ? C’est uniquement vous que je veux, vous savez ? 

Il avait pris la serviette. Comme dans un rêve.

Vacances en Soumission

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Le Sud. C’est le temps des vacances pour Hélène. Celui des retrouvailles avec Mel qui est plus qu’une amie d’adolescence. Pour retrouver le goût de leurs amours d’antan ? Pas que. Car viendra le temps de drôles de confidences qui vont aiguiser la curiosité de notre héroïne.

En sera-t-elle récompensée ?

Seule la lecture de ce roman vous l’apprendra.

Camille Sorel, pour son premier ouvrage Vacances en soumission, frappe un grand coup et on se laisse volontiers embarquer dans une histoire d’initiation perverse sans être dénuée de tendresse et dont personne ne sort indemne. Surtout pas le lecteur

Le livre de l’été ?

 

(disponible dès à présent sur le site de La Musardine et en précommande sur toutes les plateformes)

Promissa Vesperum

La fraîcheur du soir avait beau être tombée, la glace avait été instantanément rompue. Comme s’ils étaient une évidence l’un pour l’autre. 

Alors ils avaient presque oublié que, le tissu collant à sa peau, elle était plus que nue. Mais il ne pouvait s’empêcher de loucher par intermittence sur les tétons qu’elle pointait dans sa direction. Il avait beau se dire que c’était mécanique, il se sentait visé par leur protubérance. De vraies pointes de crayon.

— Vous allez attraper la mort. Il faudrait vous sécher 

— Croyez-vous qu’ils ont de petites serviettes éponge pour s’essuyer les mains ?

Il leur fallait vérifier 

Mors diem

Il avait passé la journée à l’attendre Et puis, en désespoir de cause, il était sorti. Seul. 

Surpris par la pluie , il avait dû se réfugier dans le bar le plus proche, aux cocktails horriblement mal dosés.

Sale journée. Il ruminait.

— Puis-je m’asseoir en attendant la fin de l’averse ? 

Il avait relevé la tête. Sur une robe détrempée qui ne masquait rien de l’anatomie de sa porteuse. Puis sur un sourire gêné mais avenant . 

— Ils annoncent des ondées pour toute la soirée. Me supporterez-vous tout ce temps ?

— Et la nuit s’il le faut. Vous semblez très sympa.

La vie recommençait. 

Champagne

Ils se sont retrouvés dans un appartement loué à la journée. C’est leur première fois et ils ont décidé que cela se passerait en terrain neutre. Et puis ni l’un ni l’autre n’est équipé chez lui pour leur envie du moment.

Un peu intimidés l’un par l’autre ils se sont à peine embrassés quand ils se sont vus. Mais, maintenant qu’ils sont sur place et se déshabillent, ils se sentent un peu plus à l’aise. Il admire les pleins et les déliés de son corps en mouvement vers la salle de bain. Son sexe commence à gonfler. Il commence à se manipuler en la suivant. Il sait pourtant qu’il ne la touchera pas.

Ils entrent. Une baignoire king size, critère principal dans le choix de ce lieu, les attend. Il s’y allonge sans cesser de se toucher. Il bande franchement maintenant et sa queue pointe vers le plafond.

Elle s’accroupit à présent au-dessus de son visage. Il a une vue imprenable sur son abricot tout lisse.

— Tu veux toujours ?
— Oui

alors elle se relâche et un jet doré jaillit d’elle. Qu’il boit goulûment tandis que sa main accélère ses mouvements sur sa hampe. Il jouit au moment où la dernière goutte d’urine atterrit sur son visage. Puis elle s’assied face à lui sur le rebord tandis qu’il se redresse légèrement. Ils se regardent un moment sans rien dire avant que ne vienne la première question.

— C’était troublant pour moi. Et toi ? Tu as aimé ?
— Tellement. Te sentir couler dans ma bouche était une sensation indescriptible. Mais tu comprendras tout à l’heure.
— J’ai hâte

Dans un moment elle s’agenouillera à ses pieds et se servant de son sexe comme d’une lance, il l’inondera à son tour. Ils ne se quitteront pas des yeux.

Ils en avaient parlé il y a quelques temps. Ça leur trottait dans la tête depuis. Il était temps de le réaliser.