Je demeure interdit un instant, sans savoir que dire, avant de tenter de repousser la porte en bredouillant quelques excuses et en la priant d’attendre. Elle ne m’en laisse pas le loisir et, pressant le paquet contre mon abdomen, me pousse à l’intérieur.
C’est une fois que nous sommes hors de la vue des passants que sa furie se déchaîne. Elle me plaque au mur et se met aussitôt à dévorer ma bouche. Est-ce la passion ? Elle semble douée d’une force peu commune et, cela ajouté à l’effet de surprise, je ne parviens pas à me défendre.
Je n’y avais pas fait attention jusqu’alors. Mais elle est d’une taille sensiblement équivalente à la mienne et nos visages parfaitement parallèles m’interdisent toute retraite alors que sa langue tente de forcer le barrage de mes lèvres. Ses seins, que je sens lourds de désir, se pressent contre mes pectoraux et j’ai carrément l’impression que leurs pointes s’impriment dans ma chair à travers le tissu de son chemisier.
La voilà à présent tout enroulée contre moi vu qu’une de ses jambes vient de passer derrière mes fesses pour assurer sa prise. Elle est une femme lierre qui s’accroche à moi.
La surprise m’avait fait me raidir. Mon corps finit par se relâcher sous son éteinte, à l’exception de mon sexe qui se dresse à présent entre nos ventres.
Elle finit par reculer. Elle a un regard un peu flou.
— Pardon ! Je ne sais pas ce qui m’a pris
— Et moi donc ! Quelle mouche m’a piqué de vous ouvrir ainsi ?
Son visage s’éclaire à présent d’un sourire mutin
— Je l’ignore mais vous voilà atteint d’un bel oedème. Qu’il va falloir résorber.
Elle a saisi ma queue.