Ce qui m’a sauté aux yeux dans un premier temps, ce sont les montres en vitrine alors j’ai poussé la porte et je suis entré. Quelques essayages plus tard j’ai constaté qu’il y avait un rayon arts de la table au premier. Je suis donc monté et me voilà en train de voir tout ce que cette boutique peut avoir comme verres à vin, carafes et surtout tasses à expressos dont je désire me refaire un service. Il y en a une paire en promo mais ce sont des fins de série et je doute qu’il y en ait assez. Dans ce cas pourquoi pas celles-ci au design plutôt surprenant avec cette sorte d’hélice à l’intérieur ? Elles sont sympa mais à quoi cela rime-t-il ?
“Je peux vous aider peut-être… “
Je n’ai pas entendu la vendeuse arriver dans mon dos et si elle me surprend dans un premier temps, je suis, dans un deuxième, sous le charme de cette voix qui vibre quelques tons au-dessous de ce qu’on peut entendre habituellement d’une femme. Je me tourne donc et le contact visuel qui se fait m’électrise. Elle est grande, plus que moi avec ses talons, et d’un gabarit de déménageur qui tranche avec la délicatesse de toute la vaisselle qui se trouve dans le rayon.
“Avec plaisir, faites-moi donc l’article de ces tasses.”
J’ai un gros faible pour les femmes hors normes et j’ai envie de passer un peu de temps avec elle alors je bois ses paroles lorsqu’elle me raconte la genèse du modèle qui a attiré mon regard. Regard qui s’égare à présent dans le décolleté que j’ai sous les yeux et auquel il manque un bouton ou deux de trop pour qu’il soit parfaitement honnête. Le sillon qu’il révèle est une réelle invitation au voyage et je m’y laisse aller.
“Je vous ai perdu je crois, et mes yeux sont plus haut…”
Pris en flagrant délit de matage, je m’apprête à bredouiller une excuse qui risque d’être pitoyable lorsqu’elle pose son index sur mes lèvres.
“Ne perdez pas votre temps, j’ai compris l’effet que je vous fais. Vous n’êtes pas mal non plus vous savez ? Et si vous avez oublié mon explication je peux vous faire une démonstration, vous voulez un café ? “
Je ne sais que dire mais son regard gris acier est amusé, ce qui me rassure. Et je veux bien goûter aux arômes que la cannelure de la paroi est censée libérer.
“Suivez-moi dans ce cas “
Elle se déplace avec une agilité incroyable pour son gabarit mais après tout une tigresse est un grand animal et, alors que je lui ai emboîté le pas, je suis les vagues que font ses hanches. Il y a une machine à café dans un recoin, une arrière-salle plutôt, qu’elle met en marche avant de faire couler le café, prenant bien soin qu’il se déverse sur la rainure. Le spectacle de la mousse qui se forme au-dessus du breuvage est saisissant et j’adore ce visuel. J’adore tout autant la façon qu’elle a de prendre ma main en me tendant la tasse et la délicate pression qu’elle y met. Extrêmement troublé, je commence ma dégustation et force m’est de constater qu’elle avait raison. La dosette qu’elle a utilisée et que je connais bien pour utiliser les mêmes au travail donnent ici un jus bien plus doux.
“Vous aimez ?”
Je ne sais plus si elle parle de ce que je bois, de ses seins qu’elle a collés entre mes omoplates ou de ses lèvres très près de mon oreille et cela n’a absolument aucune importance. J’aime tout de ce moment et je me tourne pour le lui dire lorsque sa bouche s’écrase sur la mienne. Ses lèvres ont un goût de fruits rouges me dis-je alors qu’elle me fourre sa langue au fond de la gorge.
“Laisse-toi faire…”
Qu’elle soit passée au tutoiement ne me surprend pas, l’habileté avec laquelle elle sort ma queue raidie de mon pantalon à peine plus. Elle me prend à pleine main et se met à me branler avec délicatesse. Elle ne tarde pas ensuite à se mettre à genoux devant moi et gobe mon gland. Je pose mes mains sur ses tempes, plus pour me donner une contenance qu’autre chose, et je me laisse pomper par cette bouche experte qui m’amène rapidement à la jouissance. Je lui dis que je ne tiendrai plus très longtemps et, au lieu de cesser, elle exagère au contraire la caresse de sa langue et me saisis par les fesses. Je ne peux donc pas reculer et lorsque j’explose, je le fais dans sa gorge. Je n’ai pourtant pas l’impression qu’elle me boit, ce qui se confirme lorsqu’elle se redresse et vient à nouveau m’embrasser. J’ai le goût de ma semence mélangé à celui de l’arabica dans ma bouche et cela est délicieux.
“Le final n’est bien évidemment qu’une option mais au moins je vous ai fait tout découvrir. “
Elle a repris son vouvoiement très professionnel et me rajuste avec tout autant de délicatesse que lorsqu’elle m’a défroqué quelques minutes auparavant. Je suis encore sous le choc de ce qu’elle vient de me faire et prends soudainement conscience du fait que nous aurions pu être surpris par une de ses collègues.
“Un service de quatre ça vous ira ?”
Cela me convient parfaitement et je passe en caisse. J’accepte bien évidemment qu’elle me rentre dans leur fichier client, je trouve que cette manière de lui donner mon adresse et mon numéro plutôt originale surtout lorsqu’elle ajoute que je serai dans un mailing particulier, et je paie. Sa main est toujours aussi douce alors qu’elle me tend mes achats et sa voix me chatouille agréablement les oreilles lorsqu’elle susurre un “à bientôt“ lourd de sens.