Cachottière

 Après quelques beaux jours qui étaient seulement une aberration climatique, un temps gris et frais accompagné d’un vent à décorner les bœufs règne sur ma ville. Le moment idéal pour retourner en terrasse pour boire mon café ? Certainement pas mais j’en connais une bien abritée et j’ai envie de passer du temps dehors, alors je prends une veste chaude et je sors. 

Une fois installé et servi, je commence à me livrer à mon activité favorite, l’observation des gens qui déambulent dans les rues et je dois reconnaître que je suis servi car, visiblement, personne ne sait comment s’habiller pour la saison et j’assiste à des combos intéressants.

Le bonnet, grosse doudoune, mini jupe collants baskets et sa variante short ont ma préférence pour les filles, le débardeur, pantalon matelassé l’ont pour les garçons. À croire que les points chauds ne sont pas les mêmes selon le genre ou que les métabolismes sont différents.

Bref, je me régale à mater tout ce joli monde quand j’entends un « excusez-moi monsieur » gêné derrière moi. Je me tourne et tombe nez à nez avec un type la trentaine qui me montre sa copine en train de s’escrimer avec la lanière de son sac qui est passée sous le pied de ma table.

Je me lève, confus, et plonge au secours de la demoiselle. Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi c’est elle qui se débat et pas lui. Je saisis aussitôt lorsque, à force de le secouer, le sac s’ouvre et qu’une partie de son contenu se répand au sol. 

« Il ne faut pas qu’il voit ça.”

Ça, c’est un aspirateur à clito de poche et un godemiché courbé, roses tous les deux, qu’elle se hâte d’escamoter à nouveau dans le sac non sans que je ne m’assure que l’homme n’a rien vu.

« Il s’imagine que je ne peux prendre du plaisir qu’avec lui, le con. »

Nous nous sourions.

Nous finissons par émerger de dessous la table, elle un peu rouge et moi heureux d’être dans la confidence. Je leur propose ensuite un café. « pour me faire pardonner ». Le type décline, il a un rendez-vous urgent, mais il me laisse avec la fille. Il revient dans cinq minutes.

« il y a un arrivage de sneakers dans une boutique du centre et il ne raterait ça pour rien au monde, même pas moi… »

Je compatis et la conversation dérape très vite sur son petit secret. Elle m’avoue se mettre parfois en condition avant de le voir « pour que ça aille plus vite.” 

Je suis atterré de l’apprendre et lui demande ce qu’elle fait avec lui. C’est visiblement une histoire arrangée entre les deux familles mais qui lui convient de moins en moins.

« Vous au moins vous avez l’air gentil et attentionné.” 

Sa main s’est posée sur la mienne.

« Vous voudriez me faire un peu de bien ?” 

Je ne comprends tout d’abord pas. La ? Tout de suite ? Ce n’est que lorsqu’elle me montre la porte des toilettes du bar que je saisis.

Je l’entraîne donc à ma suite et verrouille la porte derrière nous avant de l’asseoir sur le lavabo.

Sa robe ne reste pas très longtemps un obstacle, je la lui retrousse sur le ventre et m’attaque à son tanga que je lui descends aux genoux.

« je suppose que vous devrez l’avoir encore tout à l’heure, pour sauver les apparences. »

Elle ne dit pas un mot mais sourit, complice.

« pour ce que je vais vous faire ce n’est pas très important. »

Je m’agenouille entre ses jambes et porte mon visage à son bas ventre. Elle est intégralement épilée et ses lèvres luisent déjà de désir.

Le premier coup de langue lui arrache un soupir, les suivants la font gémir.

Le temps nous est compté et je fais tout mon possible pour lui donner un orgasme rapide et intense. Elle tangue désormais sur ses pieds et ses mains m’ont saisi par les tempes pour mieux me coller à sa vulve. Je lèche, aspire et mordille tout mon soûl et arrive vite à mes fins.

Elle plie les jambes, pousse un sanglot étranglé et me trempe le visage de son plaisir.

« Merci, c’était si bon. »

Elle s’essuie sommairement et se rajuste avant de quitter les lieux. Lorsque je sors à mon tour, c’est pour la voir disparaître au bras de son mec. Elle se retourne juste un instant et m’adresse un clin d’œil qui me confirme que je n’ai pas rêvé. Lui a ses trophées et ne semble se soucier de rien d’autre. S’il savait seulement

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