Révélation

Mots contraints : Riche, attendre, pièce, mots, facile, cachette, émotion, sort, assez.

Le ton utilisé sur le billet qu’elle m’a envoyé sonnait comme la promesse d’une soirée riche en émotions alors j’ai accepté son invitation.

Et me voilà dans une pièce plongée dans le noir, à attendre depuis un temps qui me paraît infini qu’elle décide de ce qu’elle va faire de moi. Je commence à en avoir assez lorsque, sans dire le moindre mot, un homme sanglé dans un drôle d’uniforme me sort de ma cachette et me mène jusqu’à elle. 

  • Il est facile de céder à ses pulsions mais il l’est moins de vivre la frustration. Voilà ta première leçon, tu peux repartir.

Tout s’éclaire. 

  • Qu’il en soit ainsi Madame.

Les oulimots des copines et des copains

Le pari

Il avait gagné trop longtemps et la roue avait fini par tourner. Maintenant il connaissait le goût amer de la défaite et attendait que son adversaire du jour ne lui annonce son gage avec un mélange d’excitation et d’appréhension. Il la connaissait Domina, il était novice dans le domaine mais curieux. Tout juste espérait-il qu’elle n’irait pas trop loin.

Il n’eut pas longtemps à attendre. Le premier message tomba sur son smartphone :

— Mercredi prochain, midi, viens garni. Tu diras le mot “Duel” à l’accueil.

Suivait l’adresse d’un prestigieux hôtel de la région.

C’était abrupt. Sibyllin. Il n’osa toutefois pas lui poser plus de questions et alla ouvrir son tiroir secret. Il en sortit ses jouets. Lequel serait le plus à même de lui plaire ? Il ne voulait surtout pas la décevoir. Il jeta finalement son dévolu sur le plus gros de ses plugs d’acier. Le pseudo saphir qui l’ornait serait un bel hommage aux yeux de sa vainqueure du jour et il espérait qu’elle apprécierait son geste. Il appréhendait tout de même le fait de le supporter durant le trajet jusqu’à leur rencontre. Son diamètre et surtout son poids n’étaient pas anodins et il ne l’avait jamais porté si longtemps. Mais, comme on le dit, dette de jeu, dette d’honneur, et il saurait s’en accommoder.

Le jour J arriva vite. Et, conformément à la demande de celle qu’il allait rejoindre, il orna son cul. Puis il prit la route. Une fois arrivé, il gagna le desk. La réceptionniste le regarda d’un œil circonspect :

— Que puis-je pour vous monsieur ?

— Euh… Duel…

— Je vois… Chambre 214, deuxième étage. Vous êtes attendu.

Elle n’avait même pas cillé. Il était ébahi. Il monta. La porte était ouverte. Il entra. Sur le lit une enveloppe. Il l’ouvrit, le cœur serré. Ses instructions. Il devait se mettre nu et se positionner à genoux sur le tapis au centre de la pièce. Il prendrait ensuite soin de couvrir ses yeux du masque qui se trouvait sur l’oreiller et mettrait les bouchons d’oreilles qui l’accompagnaient. Un peu anxieux, il obtempéra. Et, bientôt, il fut en position comme cela lui avait été ordonné. La privation sensorielle dont il était l’objet le désorientait complètement. Il perdait peu à peu la notion de l’espace autour de lui, puis du temps. Seule lui restait pour le moment la sensation pelucheuse du tapis sous ses genoux.

Puis, au bout d’un temps qui lui sembla infini, il La sentit. Une note musquée, très animale qui excita immédiatement son odorat exacerbé par la perte d’une partie de ses autres sens. Il lui sembla qu’il pouvait presque deviner ses déplacements à son sillage. Son sexe se redressa, il le sentait pulser doucement.

Combien de temps dura ce manège ? Il l’ignorait. Elle finit toutefois par poser une main sur son épaule et cela lui fit l’effet d’une décharge électrique. Il faillit jouir de ce simple contact tant il était à vif. Elle sembla le deviner car elle fut alors un peu plus enveloppante, comme pour le rassurer, l’apaiser. Il le fut en effet par ces doux contacts et sa respiration ralentit un peu. Ce fut le moment qu’elle choisit soudain pour saisir sa nuque avec une poigne extraordinaire et plaquer son visage au sol. Il laissa échapper un cri de stupeur. De peur également. Et ses gémissements s’accentuèrent quand elle lia ses poignets dans son dos, le laissant totalement sans défense, le cul tendu dans une offrande obscène. Aussitôt elle reprit ses caresses. Il souffla. Complètement privé de sa maîtrise sur lui, ces attouchements étaient pour lui comme une récompense. Il aimait ça. Cette alternance de rigueur et de douceur sur laquelle il n’avait aucunement la main. Et son érection ne l’avait pas abandonné. Et, bien qu’il fût en permanence au bord de l’éjaculation, la maîtrise de sa tourmenteuse lui permettait quasiment de télécommander son excitation. Il crut toutefois qu’il allait se rendre quand il sentit ses doigts sur son cul qui jouaient maintenant avec le plug, le faisant aller et venir en lui. C’était quelque chose qu’il connaissait pourtant pour l’avoir pratiqué seul. Mais là le rythme lui était dicté et il ne pouvait que s’abandonner.

Elle finit toutefois par visiblement se lasser de ce jeu car elle lui ôta son jouet et le laissa là. Il était à la fois inquiet et impatient. Il ignorait ce qu’allait être la suite des événements, l’appréhendait même Mais il voulait la connaître. Il espérait qu’elle veuille encore s’occuper de lui.

Son attente fut récompensée quand il sentit le froid du lubrifiant sur son anus, puis quand elle commença à le lui masser de deux doigts inquisiteurs. Il frissonna et se cambra un peu plus, comme pour l’inviter. Il sentit alors deux autres doigts le distendre, l’écarteler. Il gémit à nouveau. D’aise cette fois. Il reçut une claque sur les fesses et comprit qu’il devait se taire. Il serra alors les dents mais ne put retenir un cri quand il sentit ce qui se présentait à l’entrée de son cul. Ce n’était pas possible. Trop gros, trop… Mais il était saisi fermement aux hanches et, inexorablement, l’énorme sexe artificiel dont elle s’était équipée, le pénétra jusqu’à ce qu’il ait pu en accueillir une belle longueur. Elle le retira alors doucement. Puis repris possession de lui. Elle allait et venait désormais presque librement dans son anus distendu. Ses jambes tremblaient. Il aurait voulu hurler mais il savait qu’il ne le devait pas. Il se mordait les lèvres, quasiment jusqu’au sang, tandis qu’elle poursuivait sa sodomie. Mais il bandait plus fort que jamais et sentait quelques gouttes de son plaisir perler à l’orée de son gland.

Il avait complètement perdu toute autre notion que celle de son cul ouvert quand elle finit par se retirer, le laissant béant. Puis elle lui délia les poignets et le retourna sur le dos avant de prendre son sexe en main. Son excitation était telle qu’il ne résista pas bien longtemps et se répandit sur son ventre et son torse en de longs jets libérateurs. Il sentit qu’elle recueillait un peu de son sperme du bout d’un doigt. Puis elle força ses lèvres. Se goûter était également nouveau pour lui mais il lui en était reconnaissant. Elle finit par l’embrasser, presque tendrement, ce qu’il prit pour une récompense ultime.

Elle lui ôta alors bouchons et masque. Et il la vit enfin. Elle souriait.

— Gage parfaitement exécuté mon cher. Ça valait vraiment la peine de te battre enfin.

Et elle l’aida à s’allonger sur le lit, le berça un moment pour l’aider à se remettre de ces moments hors du commun. Il finit par s’endormir. Quand il se réveilla il faisait nuit. La LED de notifications de son téléphone clignotait. Il le prit. Une nouvelle partie commençait. Il plissa les yeux, comme pour mieux se concentrer. Il voulait sa revanche.

20181210 : oulimots

Une contrainte au sommet :

Soudés, Sommet, Un certain regard, Patronne, Pulpe, Animal, Capitulation.

Il vous avait suffit d’un regard sur moi pour obtenir mon entière capitulation. Me faire admettre que vous étiez la patronne. Un certain regard tout de même. De ceux qui font baisser les yeux aux plus courageux. Bref, vous aviez réussi à me soumettre sans même avoir à élever la voix, tant vous pouvez atteindre des sommets d’autorité avec naturel. Et, maintenant que je suis devenu votre animal de compagnie, vous aimez me promener en tous lieux, un plug soudé au fondement. Vous me faites parfois également l’honneur d’écraser mes tétons sous la pulpe de vos doigts. Et j’aime ça.

20181124 : oulimots

Une contrainte cinématographique :

pâtisserie, cinéma,  sextoys, barbapapa, film, harnais, chocolat, pellicule, lubrifiant.

Nous en avions déjà discuté en plaisantant. D’introduire un objectif dans nos ébats. Et je ne l’avais jamais prise au sérieux jusque là . Mais, ce soir, ce n’était pas du cinéma quand elle m’annonça son intention d’immortaliser sur pellicule la séance qui allait venir. Elle avait d’ailleurs tout préparé : une caméra  était fixée sur son trépied à côté du lit et son harnais était à présent paré d’un sextoy dont l’épaisseur n’avait rien à envier à celle d’un rouleau à pâtisserie. J’étais un peu effrayé par la taille de l’engin. Bon sang ! Me croyait-elle la malléabilité d’un Barbapapa ? Heureusement qu’elle n’avait pas lésiné sur le lubrifiant dont un énorme bidon trônait sur la table de chevet. Parce que j’allais le sentir passer celui-là. Et je crois qu’elle comptait là dessus pour ses débuts de vidéaste. Des larmes et de la sueur, elle en aurait sûrement. Il fallait donc que je me prépare au mieux pour être à la hauteur de ses attentes. Alors je procédai à quelques assouplissements avec un plug. Une fois cela fait, je m’allongeai sur le dos, les jambes largement repliées sur ma poitrine, un coussin pour surélever mes fesses. J’étais en place. Prêt. Le film allait pouvoir commencer. Elle fut ferme mais douce et tout se passa très bien. Mon anus ne fut pas ménagé mais je pris un plaisir certain à cette dilatation, dont les cris résonnent encore à mes oreilles. Il y eut toutefois un bémol à ce bonheur quelques temps plus tard, quand je vis la vidéo sur un célèbre tube porno. J’étais partagé entre fierté du résultat et colère. Non pas qu’elle l’ait publiée, je l’espérais secrètement. Mais j’aurais préféré être mis préalablement au courant du fait que mon cul allait servir à faire des milliers de vues et de clics sur sa chaîne sans que je sois crédité pour la performance. Bref, elle allait avoir les honneurs et moi la médaille en chocolat.