Derniers cadeaux

Que désires-tu pour Noël ?

Tu ne crois pas que je vais te le dire, je préfère me laisser surprendre. 

Me voilà bien avancé. Je la sais friande de technologie mais je crois qu’il ne lui manque rien, qu’elle augmente sa collection de gadgets au fur et à mesure que son salaire, plutôt conséquent, tombe. À moins que… C’est plutôt osé mais je me dis qu’elle n’a pas sauté ce pas en regardant la vitrine de cette boutique spécialisée au cours d’une balade en ville. L’objet est plutôt mignon avec sa couleur rose et sa forme ovoïde mais ce n’est pas cela qui m’intéresse. C’est plutôt le fait qu’il puisse être commandé à distance et il me faut en avoir le cœur net. Je pousse donc la porte et une femme tout habillée de noir m’ouvre. 

  • Je vous observe à travers la vitrine depuis quelques minutes, nous avons un article qui vous fait de l’œil ? 

Je lui expose la situation et son visage s’éclaire d’un grand sourire. 

  • C’est en effet le jouet idéal car elle peut non seulement s’en servir en solo mais également en offrir le contrôle à distance où que l’autre soit pour peu que leurs téléphones soient équipés de l’application ad hoc. 

C’est en effet parfait, l’affaire est bouclée en quelques instants et j’ai même droit à un joli emballage cadeau aux armes de la boutique. Reste maintenant à le lui faire parvenir avant Noël mais ceci est plutôt l’affaire du service de messagerie que j’ai choisie. Les dieux sont avec moi puisque je reçois un message faussement outré de sa part le dernier jour ouvré avant le réveillon suivi immédiatement d’un grand merci assorti d’une suite d’emojis sans équivoque. 

J’ai envie de l’essayer tout de suite, m’accordes-tu ce plaisir ? 

À une seule condition, que je puisse participer 

Si j’ai bien compris le principe du truc, c’est même son principal attrait, alors oui, bien sûr, laisse-moi juste le temps de me préparer.

Je le lui accorde bien volontiers et commence à l’imaginer dans sa salle de bain lorsque mon téléphone sonne. Un appel visio de sa part ? Je décroche et vois que le sien est posé au sol, cadré sur la cabine de douche dont elle prend une grande partie de l’espace même si, faute de recul suffisant, je ne vois pas son visage. La vidéo est silencieuse, juste troublée par le bruit de l’eau qui coule mais je ne perds rien d’ablution intimes juste un peu trop appuyées pour être honnêtes et qui finissent par lui arracher quelque soupirs. La cerise sur le gâteau vient lorsque je la vois insérer en elle le cadeau que je lui ai fait avant de l’entendre dire : “test, un, deux, test”. Je comprends immédiatement ce qu’il me reste à faire et me félicite intérieurement d’avoir eu la présence d’esprit d’installer la fameuse application lorsque je reçois l’invitation. L’interface est plutôt intuitive avec des menus sur le choix des courbes et leur intensité et je décide de commencer par quelque chose de léger, juste pour voir. Je bascule à nouveau sur la visio et mesure avec joie l’effet que cela lui fait en la voyant plier légèrement les jambes et, surtout en l’entendant étouffer un cri de surprise. 

  • Test concluant ! Laisse-moi me sécher et m’habiller à présent. Je suis obligée de faire des courses de dernière minute. 

Elle coupe et me laisse un peu frustré de n’avoir pas pu jouer un peu plus. Vous imaginez donc ma surprise lorsque environ une demi heure plus tard je reçois presque en simultané la photo de l’entrée d’une galerie marchande et une nouvelle invitation à me servir de l’application. 

Ces emplettes sont un pensum et je compte sur toi pour faire passer la pilule. Laisse courir ton imagination. 

J’accepte avec plaisir et, lorsque j’estime qu’elle a franchi le seuil de la première boutique , je lance la première séquence. Sa réponse ne tarde pas. 

La conseillère en parfums me dévisage et ne comprend pas pourquoi je lui souris comme ça. Si elle savait que j’ai la sensation d’avoir une grenade dégoupillée dans la culotte… 

Je ne compte pas en rester là et, après un bref moment de répit, plus pour la frustrer que pour lui laisser le temps de souffler, je pousse un peu plus les curseurs. Il y a quelque chose de pervers à l’imaginer à ma merci au milieu de la foule des retardataires de Noël qui me plaît beaucoup et je passe un bon moment à varier l’intensité et la forme des signaux pour ménager la surprise du suivant qui, j’en suis certain, l’amène un peu plus près de l’explosion 

Pour lui donner le coup de grâce, elle a droit à un signal carré dont les vibrations sont au maximum avec de brusques descentes et remontées et dont les phases en plateau ne lui laissent que peu de répit. Je ne sais pas ce qu’elle fait ni où elle est mais l’imagine en train de lutter pour ne pas crier son plaisir en public et cette idée m’excite au plus haut point. Son message suivant est une belle récompense 

Un coquin de Père Noël m’a fait asseoir sur ses genoux à son stand, pour faire des photos, et j’ai failli tout lui lâcher dessus. Il aurait eu l’air fin avec sa tenue trempée aux cuisses et moi aussi mais j’ai réussi à me retenir. En tout cas il a certainement ressenti les vibrations de l’engin car il commençait à bander et entre toi et la pression de sa queue, c’était difficile de ne pas crier. Les photos sont réussies en tout cas, je te les enverrai tout à l’heure. 

En effet, entre son visage déformé par la montée d’un violent orgasme et celui mi honteux mi grivois de Santa, la composition est des plus intéressantes. Je ne suis toutefois pas au bout de mes surprises car sa dernière demande me laisse sur le cul. 

Tu m’accompagneras à mon repas de Noël, du moins par l’entremise de ta diabolique machine, j’ai envie qu’il se passe quelque chose cette année, tu m’accordes ce dernier cadeau ? 

J’accepte sa proposition, ce ne sera pas la première fois qu’on me verra pianoter sur mon smartphone lors d’un repas de famille. 

Secret Santa

Les fêtes de fin d’année sont souvent l’occasion de festivités au sein des entreprises et la mienne ne fait pas exception en organisant un Secret Santa dont l’échange de cadeaux se déroule dans la salle de séminaire du bâtiment au cours d’un repas type auberge espagnole. Tout le monde a joué le jeu et les pulls de Noël rivalisent de kitsch dans la bonne humeur. Il y a même un lutin particulièrement sexy en la personne d’une de nos techniciennes qui a revêtu une robe rouge vif au décolleté carré particulièrement suggestif qui découvre très haut ses cuisses fuselées ainsi qu’une paire de cuissardes aux talons démesurés qui lui font dominer l’assistance. Elle est divine ainsi mais je me contente de la suivre de loin du regard, ce genre de femme n’es pas pour moi et, quand bien même, je suis bien trop réservé pour aller à sa rencontre.

C’est l’heure de la distribution et je me retrouve avec un petit paquet dans les mains, que j’ouvre lorsque le signal est donné. J’en tire une drôle de paire de lunettes et une tasse dont je devine tout de suite que les vêtements de la femme qui la décore doivent disparaître lorsqu’on y verse un liquide chaud. Ce n’est pas des plus fins, ce n’en est pas moins plutôt amusant et l’attention me fait sourire, surtout quand on me demande si je vais m’en servir pour mes pauses café ou thé. Le moment est venu pour chacun de deviner de qui nous avons reçu notre présent et si, pour certains, cela semble évident, je me perds pour ma part en conjectures. Qui dans ma boîte possède l’humour nécessaire pour offrir ce que j’ai dans les mains ? Mes réflexions prennent fin lorsque la jolie technicienne vient se planter en face de moi.

– C’est plutôt intéressant ce que tu as eu, tu as testé ?

Je n’y avais pas pensé jusqu’à présent et c’est elle qui a l’à-propos de m’inviter à la suivre jusqu’à son bureau où se trouve une bouilloire. Le temps que l’eau chauffe, je me retrouve sur le grill

– Tu as deviné qui est ton Secret Santa ?

– Je t’avoue que non et, pour tout te dire, cela m’interpelle car je ne vois vraiment pas qui peut avoir ce genre d’idée

– Les lutins sont parfois facétieux tu sais ?

Elle secoue la tête et fait tinter la clochette de son bonnet. Tout s’éclaire alors.

– C’est donc toi ?

– Qui d’autre ?

– C’est à dire que nous ne nous sommes jamais vraiment parlés

– Ce qui n’empêche pas que je m’intéresse à toi. Tu crois que je n’ai pas remarqué tes regards ? Ta timidité me touche mais j’ai décidé qu’il était temps de passer à autre chose.

La bouilloire a bipé et elle me prend la tasse des mains pour la remplir et la femme qui est dessus se retrouve rapidement en petite tenue.

– Ça marche plutôt bien et il paraît que c’est pareil dans la vraie vie.

– C’est à dire ?

– que si tu me chauffes suffisamment , je peux très vite me retrouver à poil.

L’invitation est cash, il me faut à présent réagir. Je récupère mon bien et le pose sur un bureau avant d’asseoir ma collègue sur un autre.

– Par précaution, chauffer je veux bien, mais pas brûler.

Elle semble apprécier ma répartie, se prête bien volontiers au jeu et pose ses pieds sur le fauteuil, ce qui fait remonter sa robe juste assez haut pour que je me rende compte du fait qu’elle ne porte rien dessous

– Par anticipation, j’espérais une réaction de ta part et je suis contente qu’elle se produise.

Je la fais taire en prenant possession de sa bouche avec la mienne et nos langues ne tardent pas à s’entremêler tandis que ma main gauche vient se perdre entre ses jambes. Elle est impeccablement épilée et je sens à l’humidité sous la pulpe de mes doigts qu’elle est déjà très excitée. Je commence à caresser ses lèvres intimes avant d’y aventurer mon majeur qui s’enfonce en elle avec une facilité déconcertante.

– Tu sens comme je suis ouverte ? Et toi ? Tu bandes ?

Elle s’en assure elle-même en ouvrant ma braguette et en tire mon sexe qui présente déjà une érection tout à fait convenable. Elle préfère tout de même me branler un peu afin que j’arrive au maximum de ma rigidité, ce qui arrive plutôt rapidement.

– Tu es parfait à présent, prends une capote dans le tiroir et mets-la avant de me la mettre bien profond.

Au point où j’en suis , je ne suis plus surpris qu’elle en ait à cet endroit et je m’exécute avant de présenter mon gland encapuchonné à l’entrée de sa grotte. Elle enroule ses jambes derrière mon bassin et m’attire vers elle. Mes couilles viennent taper contre son périnée et je reste un instant ainsi immobile. Elle a dû deviner ma dernière hésitation car elle me rassure en me disant que nous ne risquons rien tant qu’il y aura à boire dans la pièce que nous avons quittée. Le temps nous est tout de même compté et je fais en sorte qu’il soit occupé le mieux possible en allant et venant en elle à grands coups de reins qui lui arrachent des gémissements. 

Notre jouissance est rapide mais intense et nous restons encore soudés l’un à l’autre à son issue tandis que je la sens encore palpiter autour de ma queue qui dégonfle doucement. Je finis par me retirer d’elle et enlève le préservatif

– Tu peux le mettre dans la corbeille de mon bureau, ce ne sera pas le premier et je suis certaine que ça excite le gars qui fait le ménage d’en retrouver si j’en crois les regards avides qu’il me lance quand j’arrive tôt le matin.

Je ne cherche pas à savoir qui a déjà eu ses faveurs, cela n’a après tout aucune importance et je savoure le moment . J’ai tout de même une question à lui poser.

– Et les lunettes ? Je ne comprends toujours pas

– C’était au cas où il aurait fallu un argument supplémentaire pour te décider. Je t’aurais dit que c’est un modèle spécial qui fait voir à travers les vêtements mais nous n’avons plus le temps de vérifier, viens !

Nos collègues sont rouges et hilares lorsque nous refaisons notre apparition et le champagne qui a coulé à flots n’y est pas étranger. Nous avons bien sûr droit à deux ou trois allusions mais rien de bien méchant et je me dis qu’il est bien facile d’échapper à leur curiosité. J’attends donc la prochaine occasion que me donnera Clara de faire mes preuves. La galette des rois par exemple ? J’avoue avoir pris goût au zob in job.

Chassé croisé

Les meilleures choses ont une fin : j’ai passé quelques jours en vacances au bord de la mer mais le moment de rentrer est venu. Leur bilan est plutôt bon si je me base sur le traditionnel triptyque sea sex and sun. Le temps a été beau, la mer à température idéale et les plages fréquentées juste ce qu’il fallait pour faire quelques rencontres et les assouvir un peu à l’écart. C’est donc repu et la tête pleine de jolis souvenirs que j’ai repris la route.

La circulation est dense. Je ne suis toutefois pas pressé et décide de faire une première pause sur une aire d’autoroute en attendant que le trafic se fluidifie. J’ai aussi envie d’un café après ces deux heures de route un peu chaotiques. 

La tramontane est soutenue ce dimanche et, en m’extrayant de mon véhicule, je ne peux m’empêcher de la voir jouer avec la petite robe noire de la femme qui vient de sortir de la voiture voisine et se dirige vers la cafétéria. 

La petite brune ne fait pas attention. Moi si et ce qui devait advenir arrive. Une rafale un peu plus forte (ou coquine) que les autres la trousse jusqu’à la taille et me dévoile un joli fessier, bien arrondi, fendu par la dentelle d’un tanga assorti à sa tenue. Admiratif, je ne peux m’empêcher de siffler entre mes dents. Elle l’entend et me fusille du regard à peine a-t-elle fini de rabattre le tissu.

  • Elle te plaît ? Tu t’y prends mal pour l’aborder mon garçon 

Une voix masculine derrière moi. Je me retourne pour tomber nez à nez avec celui qui doit être le compagnon de mon exhibitionniste par accident. Je me confonds en excuses, ce qui le fait sourire.

  • Je ne juge pas le fond mais bien la forme. Viens avec moi, tu lui dois bien un rafraîchissement après ta maladresse. 

Je le suis, tout aussi penaud que curieux après la réaction de l’homme. Nous rejoignons sa compagne à l’intérieur. Elle me toise, d’abord sévère, puis son visage s’éclaire quand il vient lui susurrer quelques mots à l’oreille.

Nous choisissons tous les trois nos consommations, je les paie, et nous sortons sur la terrasse avant que la conversation ne s’engage avec mon acte de contrition. J’apprends alors que le couple rentre d’une semaine au Cap et que si le vent l’a surprise tout à l’heure, sa conséquence ne lui a pas du tout déplu, bien au contraire. Jusqu’à ma réaction malheureuse. Je l’assure en être désolé et lui demande pardon une nouvelle fois. Elle accepte mes excuses et me propose même un petit jeu. Si j’ai le cran de l’accompagner jusqu’aux toilettes pour dames j’aurai le droit de reprendre ma route avec la culotte qui m’a tant troublé. Elle se lève ensuite et se dirige vers l’intérieur. Son chéri me tape sur l’épaule 

  • Va te racheter de ta faute, elle t’attend. Ne la déçois pas 

J’hésite un instant, c’est presque trop beau pour être vrai, ce genre de choses n’existent que dans les histoires coquines que j’aime lire

  • Qui ose se réalise. Et elle ne va pas poireauter indéfiniment. 

Je me lève comme dans un rêve avant de franchir la porte de ce domaine qui m’est normalement interdit. Chose étonnante, Il n’y a qu’elle dans la pièce. Elle m’entraine rapidement à sa suite dans une des cabines avant de me faire asseoir sur la cuvette et de se camper devant. Elle enlève sa culotte en un clin d’œil et remonte très haut sa robe,m’offrant ainsi une vue imprenable sur un abricot glabre. J’avance ma main, elle la repousse. 

  • Tu ne croyais pas que tu allais avoir le droit de toucher j’espère. Contente-toi déjà de regarder. Et mets toi à poil ! 

Je reste tétanisé quelques secondes avant de m’exécuter, prenant bien soin de suspendre mes vêtements à la poignée de la porte. Je ne sais absolument pas où elle veut en venir alors qu’elle écarte largement ses lèvres intimes sous mon nez.

C’est quand un jet dru et limpide jaillit d’elle et vient m’inonder le torse que je comprends, d’autant qu’elle ne se prive pas de commenter la scène en me disant qu’ainsi je ne l’oublierai pas et qu’elle marque son territoire. Je me laisse d’abord faire avant, par réflexe, de recueillir le précieux liquide dans mes mains en coupe. 

  • Bois-moi. Et tu t’ essuieras ensuite avec ma culotte, tu l’as bien gagnée. 

Elle sort à peine après avoir fini, me laissant hagard à la suite de cette scène surréaliste. Il me faut un moment pour reprendre mes esprits, me sécher et nettoyer un peu. Ils sont partis quand je finis par sortir. Je sais que je ne les reverrai pas. 

Je crois quand même avoir compris la leçon. Je tournerai désormais sept fois ma langue dans ma bouche avant de siffler.

Dommage…

(Photo Rüdiger Dr Radkte-Harder on Flickr)

 

Il détestait cette impression de suer la tristesse. De se murer chaque jour un peu plus dans le désespoir. D’être un de ces astres morts qui s’effondrent sur eux-mêmes et dont même la lumière ne parvient plus à s’échapper.

Et il se souvenait parfaitement de quand c’était le contraire. C’était il y a peu. Il rayonnait, il était solaire. Mais il avait fini par imploser.

Il s’était retrouvé à la croisée des chemins, attendant un mot. Ou un geste. Qui n’étaient jamais venus. Qu’il n’avait, en fait, pas su aller chercher.

Il s’en était fallu de peu. De presque rien.

Attraction des extrêmes

Il y avait quelque chose de magique dans leur relation. Il ne s’étaient vus que trop rarement, faute de temps, et n’avaient échangés que quelques baisers. Et pourtant ils nourrissaient l’un pour l’autre une affection sans défaillance. Peut-être parce qu’ils étaient chacun à une extrémité de la chaîne alimentaire et qu’ils se complétaient. Elle était débordante de vitalité, menant de front plusieurs vies et se montrait dévorante dans ses relations. Il était plutôt réservé, calme et réceptif. Elle le faisait sortir de sa zone de confort. Il lui en apportait une. Et leur équilibre était sûrement dans ce juste milieu

Backroom

Mots contraints : Crasse, confiance, ange, daddy, rainure, maison, drone, partir, logique.

Le matelas qu’il m’offre est couvert de crasse mais j’ai confiance en sa gueule d’ange et, tout Daddy que je suis, j’ai envie de me laisser faire. Une rainure le long du mur évacue toutes sortes de fluides, je ne me sens pas moins comme à la maison en m’allongeant sur cette couche alors que des enceintes invisibles crachent du drone metal.

C’est parti, les premières mains se posent sur moi, à la fois douces et possessives. En toute logique, au moins l’une d’entre elles finira dans mon cul et je crois que je vais aimer ça.

Les oulimots des copines et des copains

Le magasin de porcelaine

Ce qui m’a sauté aux yeux dans un premier temps, ce sont les montres en vitrine alors j’ai poussé la porte et je suis entré. Quelques essayages plus tard j’ai constaté qu’il y avait un rayon arts de la table au premier. Je suis donc monté et me voilà en train de voir tout ce que cette boutique peut avoir comme verres à vin, carafes et surtout tasses à expressos dont je désire me refaire un service. Il y en a une paire en promo mais ce sont des fins de série et je doute qu’il y en ait assez. Dans ce cas pourquoi pas celles-ci au design plutôt surprenant avec cette sorte d’hélice à l’intérieur ? Elles sont sympa mais à quoi cela rime-t-il ? 

“Je peux vous aider peut-être… “

Je n’ai pas entendu la vendeuse arriver dans mon dos et si elle me surprend dans un premier temps, je suis, dans un deuxième, sous le charme de cette voix qui vibre quelques tons au-dessous de ce qu’on peut entendre habituellement d’une femme. Je me tourne donc et le contact visuel qui se fait m’électrise. Elle est grande, plus que moi avec ses talons, et d’un gabarit de déménageur qui tranche avec la délicatesse de toute la vaisselle qui se trouve dans le rayon. 

“Avec plaisir, faites-moi donc l’article de ces tasses.”

J’ai un gros faible pour les femmes hors normes et j’ai envie de passer un peu de temps avec elle alors je bois ses paroles lorsqu’elle me raconte la genèse du modèle qui a attiré mon regard. Regard qui s’égare à présent dans le décolleté que j’ai sous les yeux et auquel il manque un bouton ou deux de trop pour qu’il soit parfaitement honnête. Le sillon qu’il révèle est une réelle invitation au voyage et je m’y laisse aller. 

“Je vous ai perdu je crois, et mes yeux sont plus haut…”

Pris en flagrant délit de matage, je m’apprête à bredouiller une excuse qui risque d’être pitoyable lorsqu’elle pose son index sur mes lèvres. 

“Ne perdez pas votre temps, j’ai compris l’effet que je vous fais. Vous n’êtes pas mal non plus vous savez ? Et si vous avez oublié mon explication je peux vous faire une démonstration, vous voulez un café ? “

Je ne sais que dire mais son regard gris acier est amusé, ce qui me rassure. Et je veux bien goûter aux arômes que la cannelure de la paroi est censée libérer. 

“Suivez-moi dans ce cas “

Elle se déplace avec une agilité incroyable pour son gabarit mais après tout une tigresse est un grand animal et, alors que je lui ai emboîté le pas, je suis les vagues que font ses hanches. Il y a une machine à café dans un recoin, une arrière-salle plutôt, qu’elle met en marche avant de faire couler le café, prenant bien soin qu’il se déverse sur la rainure. Le spectacle de la mousse qui se forme au-dessus du breuvage est saisissant et j’adore ce visuel. J’adore tout autant la façon qu’elle a de prendre ma main en me tendant la tasse et la délicate pression qu’elle y met. Extrêmement troublé, je commence ma dégustation et force m’est de constater qu’elle avait raison. La dosette qu’elle a utilisée et que je connais bien pour utiliser les mêmes au travail donnent ici un jus bien plus doux. 

“Vous aimez ?”

Je ne sais plus si elle parle de ce que je bois, de ses seins qu’elle a collés entre mes omoplates ou de ses lèvres très près de mon oreille et cela n’a absolument aucune importance. J’aime tout de ce moment et je me tourne pour le lui dire lorsque sa bouche s’écrase sur la mienne. Ses lèvres ont un goût de fruits rouges me dis-je alors qu’elle me fourre sa langue au fond de la gorge. 

“Laisse-toi faire…”

Qu’elle soit passée au tutoiement ne me surprend pas, l’habileté avec laquelle elle sort ma queue raidie de mon pantalon à peine plus. Elle me prend à pleine main et se met à me branler avec délicatesse. Elle ne tarde pas ensuite à se mettre à genoux devant moi et gobe mon gland. Je pose mes mains sur ses tempes, plus pour me donner une contenance qu’autre chose, et je me laisse pomper par cette bouche experte qui m’amène rapidement à la jouissance. Je lui dis que je ne tiendrai plus très longtemps et, au lieu de cesser, elle exagère au contraire la caresse de sa langue et me saisis par les fesses. Je ne peux donc pas reculer et lorsque j’explose, je le fais dans sa gorge. Je n’ai pourtant pas l’impression qu’elle me boit, ce qui se confirme lorsqu’elle se redresse et vient à nouveau m’embrasser. J’ai le goût de ma semence mélangé à celui de l’arabica dans ma bouche et cela est délicieux.

“Le final n’est bien évidemment qu’une option mais au moins je vous ai fait tout découvrir. “

Elle a repris son vouvoiement très professionnel et me rajuste avec tout autant de délicatesse que lorsqu’elle m’a défroqué quelques minutes auparavant. Je suis encore sous le choc de ce qu’elle vient de me faire et prends soudainement conscience du fait que nous aurions pu être surpris par une de ses collègues. 

“Un service de quatre ça vous ira ?”

Cela me convient parfaitement et je passe en caisse. J’accepte bien évidemment qu’elle me rentre dans leur fichier client, je trouve que cette manière de lui donner mon adresse et mon numéro plutôt originale surtout lorsqu’elle ajoute que je serai dans un mailing particulier, et je paie. Sa main est toujours aussi douce alors qu’elle me tend mes achats et sa voix me chatouille agréablement les oreilles lorsqu’elle susurre un “à bientôt“ lourd de sens. 

Entretien annuel

C’est un défi qu’Elle m’a lancé, je dois passer une journée au travail en portant ma cage et un body en dentelle fendu à l’entrejambe et qui dévoile les seins sous mes vêtements. À l’occasion je dois aussi porter le rosebud XXL qu’elle m’a offert pour Noël. J’accepte tout ceci sans la moindre difficulté et je dois avouer prendre un certain plaisir à croiser mes collègues ainsi harnaché sans qu’il ne se doutent de rien. 

Ça c’était jusqu’au moment où mon N+1,dont un call venait de s’annuler, ne me propose de la remplacer par mon entretien annuel. Je suis un peu pris au piège, pas le temps de me changer et sans la moindre raison de décliner une invitation que j’attendais depuis quelques semaines déjà.

Nous voilà donc dans une salle de réunion et je l’écoute énoncer ce qu’il pense de mon bilan de l’année. J’essaie de me concentrer et c’est un sacré effort car je sens mon dessous me gratter la peau et mon plug me dilater le fondement. Chose étrange, les facultés d’adaptation du corps humain sans doute, tout devient très vite très limpide et je me sens très fort au moment où je dois prendre la parole. Je n’oublie pas pour autant ce que j’ai sur moi ou en moi mais il me semble que ce dont je pourrais avoir honte me donne au contraire une assurance que je ne me connaissais pas et je me surprends à développer un argumentaire sans faille à propos de ma promotion, auquel mon directeur finit par se ranger. 

“Tu m’as surpris, je ne connaissais pas une telle pugnacité et j’apprécie cette découverte.”

Je ne peux pas lui dire à quoi il doit ce comportement nouveau. Il faut en revanche que je Lui raconte tout et Lui envoie un long message une fois seul. La dentelle frotte toujours sur moi, le plug pèse dans mon cul et cela m’inspire pour Lui dire tout le bien que me fait ce qu’Elle m’a demandé. Sa réponse ne tarde pas. 

“La contrainte libère et ce n’est que le début. Tu devras recommencer souvent et tu verras que tu t’affirmeras d’autant plus.”

Je prends toute la mesure du poids de ces deux phrases. J’ai été une version améliorée de moi-même durant cet entretien et c’est Elle qui en avait les clés.

Cachottière

 Après quelques beaux jours qui étaient seulement une aberration climatique, un temps gris et frais accompagné d’un vent à décorner les bœufs règne sur ma ville. Le moment idéal pour retourner en terrasse pour boire mon café ? Certainement pas mais j’en connais une bien abritée et j’ai envie de passer du temps dehors, alors je prends une veste chaude et je sors. 

Une fois installé et servi, je commence à me livrer à mon activité favorite, l’observation des gens qui déambulent dans les rues et je dois reconnaître que je suis servi car, visiblement, personne ne sait comment s’habiller pour la saison et j’assiste à des combos intéressants.

Le bonnet, grosse doudoune, mini jupe collants baskets et sa variante short ont ma préférence pour les filles, le débardeur, pantalon matelassé l’ont pour les garçons. À croire que les points chauds ne sont pas les mêmes selon le genre ou que les métabolismes sont différents.

Bref, je me régale à mater tout ce joli monde quand j’entends un « excusez-moi monsieur » gêné derrière moi. Je me tourne et tombe nez à nez avec un type la trentaine qui me montre sa copine en train de s’escrimer avec la lanière de son sac qui est passée sous le pied de ma table.

Je me lève, confus, et plonge au secours de la demoiselle. Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi c’est elle qui se débat et pas lui. Je saisis aussitôt lorsque, à force de le secouer, le sac s’ouvre et qu’une partie de son contenu se répand au sol. 

« Il ne faut pas qu’il voit ça.”

Ça, c’est un aspirateur à clito de poche et un godemiché courbé, roses tous les deux, qu’elle se hâte d’escamoter à nouveau dans le sac non sans que je ne m’assure que l’homme n’a rien vu.

« Il s’imagine que je ne peux prendre du plaisir qu’avec lui, le con. »

Nous nous sourions.

Nous finissons par émerger de dessous la table, elle un peu rouge et moi heureux d’être dans la confidence. Je leur propose ensuite un café. « pour me faire pardonner ». Le type décline, il a un rendez-vous urgent, mais il me laisse avec la fille. Il revient dans cinq minutes.

« il y a un arrivage de sneakers dans une boutique du centre et il ne raterait ça pour rien au monde, même pas moi… »

Je compatis et la conversation dérape très vite sur son petit secret. Elle m’avoue se mettre parfois en condition avant de le voir « pour que ça aille plus vite.” 

Je suis atterré de l’apprendre et lui demande ce qu’elle fait avec lui. C’est visiblement une histoire arrangée entre les deux familles mais qui lui convient de moins en moins.

« Vous au moins vous avez l’air gentil et attentionné.” 

Sa main s’est posée sur la mienne.

« Vous voudriez me faire un peu de bien ?” 

Je ne comprends tout d’abord pas. La ? Tout de suite ? Ce n’est que lorsqu’elle me montre la porte des toilettes du bar que je saisis.

Je l’entraîne donc à ma suite et verrouille la porte derrière nous avant de l’asseoir sur le lavabo.

Sa robe ne reste pas très longtemps un obstacle, je la lui retrousse sur le ventre et m’attaque à son tanga que je lui descends aux genoux.

« je suppose que vous devrez l’avoir encore tout à l’heure, pour sauver les apparences. »

Elle ne dit pas un mot mais sourit, complice.

« pour ce que je vais vous faire ce n’est pas très important. »

Je m’agenouille entre ses jambes et porte mon visage à son bas ventre. Elle est intégralement épilée et ses lèvres luisent déjà de désir.

Le premier coup de langue lui arrache un soupir, les suivants la font gémir.

Le temps nous est compté et je fais tout mon possible pour lui donner un orgasme rapide et intense. Elle tangue désormais sur ses pieds et ses mains m’ont saisi par les tempes pour mieux me coller à sa vulve. Je lèche, aspire et mordille tout mon soûl et arrive vite à mes fins.

Elle plie les jambes, pousse un sanglot étranglé et me trempe le visage de son plaisir.

« Merci, c’était si bon. »

Elle s’essuie sommairement et se rajuste avant de quitter les lieux. Lorsque je sors à mon tour, c’est pour la voir disparaître au bras de son mec. Elle se retourne juste un instant et m’adresse un clin d’œil qui me confirme que je n’ai pas rêvé. Lui a ses trophées et ne semble se soucier de rien d’autre. S’il savait seulement

Tu attends

Terrasse d’un café, tu attends, oui mais qui ? 

Croisant nerveusement des jambes fuselées. 

Tu as sans doute envie de partir, t’en aller, 

Victime d’un lapin, le fait semble acquis.

Je suis non loin de là sirotant un whisky 

Et brûlant de venir te voir, de te parler

Il n’en reste qu’un fond que je vais avaler

Pour ne plus avoir peur, je suis déjà conquis.

Tu captes mon regard et souris tristement

Je me lève et je viens jusqu’à toi lentement

Tu viens de m’en donner l’entière latitude.

Je ne sais pas combien durera ce moment

Ni jusqu’où nous irons. Deviendrons-nous amants ?

Mais nous partagerons un temps nos solitudes. 

Barber Shop

Impossible de la rater au moment où je suis entré dans ce barber Shop que je n’avais jamais vu auparavant : une femme toute habillée de blanc au milieu de ces hommes en noir saute littéralement aux yeux surtout avec sa haute stature, ses cheveux platine coupés courts et sa silhouette de sirène sanglée dans une combinaison pantalon impeccable. 

“Bonjour, je suis la manager, vous avez rendez-vous ?”

Sa voix, chaude et légèrement rauque, me chatouille délicieusement les oreilles et je suis obligé de baisser les yeux pour lui répondre que non tellement son regard améthyste est intense.

“Nous sommes complets. À moins que.. “

Elle murmure à l’oreille d’un des employés, désœuvré pour le moment, et se tourne vers moi. 

“Le client de Thibaud a dû retard, considérons que dans cinq minutes ce sera une annulation et vous prendrez sa place, cela vous convient-il ?” 

Je lui réponds par l’affirmative et elle m’invite à la suivre dans une arrière-salle qui fait office de salon d’attente avant de me débarrasser de mon blouson et de mon sac à dos.

“Un café ? Autre chose ? “

Je crois rêver lorsqu’elle prononce ces mots à mon oreille en me plaquant contre elle et il me semble que ses lèvres m’effleurent le lobe. Son ventre est contre le mien et elle ne peut ignorer l’érection qu’elle vient de faire naître. 

“Ce ne sera donc pas un café si je comprends bien, asseyez-vous ! “

Elle me pousse littéralement dans un fauteuil, s’agenouille entre mes jambes et ouvre ma braguette avec une dextérité hallucinante, libérant ainsi ma queue qu’elle prend dans sa main. Elle me branle jusqu’à obtenir de moi une rigidité convenable puis sa bouche prend le relais. Je dois me cramponner aux accoudoirs tant ce qu’elle me fait est fou. Tantôt sa langue danse un ballet effréné sur mon gland, tantôt elle m’avale jusqu’à la garde, ses joues creusées qui m’aspirent avec une intensité incroyable. Et toujours son regard, en contre plongée cette fois, qui jauge mes réactions pour mieux me donner du plaisir.

Un tel traitement m’amène rapidement au point de non retour, ce dont elle se rend compte car elle pointe désormais mon sexe en direction de son visage et m’achève en quelques coups de poignet. Je lui arrose les lèvres, les paupières et les joues de foutre chaud en poussant un long gémissement et elle accueille mes giclées avec un sourire ravi avant de se redresser et de s’essuyer avec une petite serviette. Sa combinaison est restée impeccable, preuve supplémentaire de sa science. 

C’est alors que je vois que Thibaud, dans l’embrasure de la porte, n’a rien perdu de la scène. C’est pourtant avec un naturel non feint qu’il m’annonce qu’il va s’occuper de moi. Elle me rajuste et je suis le garçon pour ma coupe et mes soins. Il est plutôt bavard alors qu’il me rase le crâne et je comprends que si l’établissement vient d’ouvrir, sa responsable a un sens très aigu de la relation client et que son maître mot est de les fidéliser. Je ne réponds rien. Je pense seulement que j’ai enfin trouvé le salon qui me convient car il offre des prestations parfaites tant avant que pendant le passage sur le fauteuil et je me dis que je dois tout faire pour rester un client privilégié. 

La baie vitrée

Mots contraints : Baie, gentleman, religion, voleur, été, victoire, atteindre, sauvage, changement.

Quelqu’un sur la terrasse m’observe à travers la baie vitrée de mon salon alors que j’y évolue nue mais je ne suis pas inquiète. Ce n’est pas un voleur mais le gentleman que j’ai ramené chez moi et qui attend sagement que je lui donne le signal pour entrer et me posséder comme un sauvage. Pour le moment, il ne peut m’atteindre que du regard et ça me convient très bien de l’allumer à distance, le changement ne sera que plus radical tout à l’heure. 

Quand je pense qu’il était prévu par ma famille que j’entre en religion, quelle victoire cela a été pour moi d’opter pour celle des sens, dans laquelle je m’épanouis tellement.

Les oulimots des copines et des copains

Séance privée

Les premières chaleurs sont arrivées et, pour essayer de les éviter, j’ai décidé d’aller me réfugier dans l’asile climatisé d’une salle de cinéma. Le film sur lequel j’ai jeté mon dévolu, une comédie sentimentale, n’a pas des critiques mirobolantes mais il est annoncé comme un aimable divertissement sans prétention et il fera l’affaire pour passer un moment au frais. 

Je suis arrivé tôt et me suis pris une boisson. Ma salle n’est pas encore accessible alors je me suis assis dans un des sièges prévus à cet effet dans le lieu dédié à l’attente. J’observe machinalement les autres spectateurs qui attendent lorsque mon regard est attiré par quelque chose de familier. Cette lourde poitrine sous le chemisier rouge à fleurs, cette cambrure que souligne un jeans taille basse, je les reconnaîtrais entre mille pour avoir joué avec à de nombreuses reprises. C’est une ancienne collègue avec qui nous aimions nous retrouver aux archives pour des étreintes tout aussi furtives qu’intenses. Elle m’a notamment offert son cul accrochée aux rayonnages ou ses seins pour d’abondantes éjaculations et ce sont des choses qui ne s’oublient pas même si diverses mutations ont fait que nous nous sommes perdus de vue. J’hésite à l’aborder lorsqu’elle se tourne vers moi et le sourire qu’elle m’adresse me prouve qu’elle non plus n’a rien oublié de nos escapades. 

  • Oh quelle bonne surprise ! Figure-toi que je me demandais ce que tu devenais. Quoi de neuf ? 

Nous échangeons un moment sur ce que nous sommes devenus et les avanies de nos fonctions respectives avant de, fatalement, revenir sur ce qui nous a rapprochés dans le temps. Pas plus elle que moi n’avons retrouvé la complicité que nous avions avec nos nouveaux collègues et nous plaisantons sur le fait que c’est bien dommage. L’heure de mon film et je m’apprête à prendre congé d’elle, un peu à regrets, lorsque je la vois se lever à son tour. 

  • Il faut croire que nous n’allons pas nous quitter tout de suite. Tu as quelle place ? 

Je le lui dis, ce qui lui fait faire une drôle de moue. 

  • Nous ne sommes pas voisins mais je suis certaine que cela peut s’arranger. Je doute que la salle soit pleine à cette heure. 

Nous voilà donc assis côte à côte au beau milieu de la salle à continuer notre conversation lorsque sa main vient se perdre sur mon paquet. 

  • Es-tu toujours aussi plein de bonnes intentions ? Il semblerait que oui 

La pression de ses doigts m’a rapidement collé une belle érection et elle s’en amuse à travers le tissu de mon pantalon. 

  • Une belle friandise dont je vais me régaler quand les lumières seront éteintes. 

Le film commence et je me retrouve aussitôt la queue à l’air. Elle n’a rien perdu de son adresse ni de son goût pour les cochonneries en milieu exposé et se met à me branler doucement avant de se pencher sur mon gland. 

  • Tu vas louper le film. 
  • À peine quelques minutes et, avec ce que je sais du scénario, j’arriverai à retrouver le fil. 

Elle n’en dit pas plus et me gobe. Je savais que c’était une suceuse hors pair mais la redécouverte de ses talents ne m’arrache pas moins un gémissement auxquels répondent quelques murmures courroucés parmi les spectateurs. Elle sait parfaitement comment me garder au bord de l’explosion et ne se prive pas de me maintenir dans cet état le plus longtemps possible. J’ai saisi ses cheveux, plus comme un naufragé se raccroche à une épave que pour lui donner le moindre rythme et je sais que je ne durerai pas éternellement à ce train. Elle le sait et vient s’agenouiller entre mes jambes le chemisier grand ouvert. 

  • Donne-moi ton jus comme avant ! 

Elle l’a murmuré mais cela sonne comme un ordre et elle me fait partir en quelques rapides coups de poignet. La majeure partie de mon foutre atterrit dans son sillon mais il s’en perd un peu sur le coton imprimé, ce dont elle ne semble pas inquiète bien au contraire. 

  • Je vais puer le sexe tout l’après-midi et les honnêtes gens vont se poser des questions sur les taches que j’ai. J’adore merci. 

Elle garde mon sexe en main le temps que je débande et le range dans mon boxer avec une extrême douceur.  Elle m’annonce ensuite qu’elle va s’arranger pour me rendre visite à l’occasion “pour évoquer le bon vieux temps”. La séance se termine et nous nous séparons. J’ai son numéro dans ma poche et la promesse de bien des choses à venir. 

L’enfer c’est les autres

Mots contraints : Derrière, enfer, passé, Alaska, polaire, justice, garder, genèse, damnation.

Lorsqu’il est passé devant moi, cela m’a sauté au visage : il a un derrière d’enfer et il me faudrait au minimum un séjour dans les régions polaires de l’Alaska pour me rafraîchir tant les idées impures qui me viennent à l’esprit lorsque je le mate me donnent chaud. 

Est-ce que je mérite la damnation pour autant ? Après tout, ce n’est que justice de garder des projets fous au fond de sa tête quand on voit un cul pareil et qu’on sait qu’il n’espère rien tant qu’on les rende concrets. Rêver de l’enculer n’est dans ce cas que la genèse de bien des plaisirs.  

Une drôle de découverte

J’aime le printemps. C’est une période de floraison pour beaucoup de choses et, notamment, les vide-greniers. Il faut bien sûr faire abstraction des troupeaux d’ânes, pardon des touristes, qui s’y pressent en masse mais cela reste encore agréable d’y flâner et de retrouver les senteurs de mon pays ainsi que quelques compatriotes. 

J’étais donc dans une de ces brocantes à ciel ouvert lorsque, sous un auvent, un étrange assortiment attira mon regard. Il y avait notamment, au milieu des bocaux de confit, cette boîte de photos érotiques anciennes que je me mis à consulter distraitement avant de me figer. Là, sur l’une d’entre elles, il y avait mon père, nu comme un ver en train de se faire uriner dans la bouche et qui semblait y prendre un plaisir non dissimulé comme s’il s’agissait d’une potion magique. Le voir ainsi traité, comme d’une cuvette de toilettes alors que je me remettais tout juste de ses obsèques et que sa plaque funéraire était encore presque neuve me fit un choc. Et que dire des suivantes ? En les faisant défiler, j’eus l’impression de le voir gesticuler sous les coups de fouet que lui administrait une femme de couleur au corps gainé de latex rose. C’était un sentiment idiot mais, passée ma surprise, je fus rassuré d’avoir eu connaissance de ces clichés. 

J’avais jusqu’alors de lui l’image d’un homme austère, sec et autoritaire, je venais de découvrir par hasard son jardin secret et je compris enfin d’où me venait cette passion coupable pour les amours qui font mal. Atavisme quand tu nous tiens…